Un "Grenelle des antennes" pour quoi ?

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Le 4 février 2009, la cour d'appel de Versailles rendait un jugement ordonnant à Bouygues Telecom de démonter une antenne-relais à Tassin La Demi-Lune, près de Lyon. Pour beaucoup, ce jugement fera jurisprudence. Il est certain qu'il redonnera espoir à tous ceux qui avaient abandonné l'idée d'affronter de puissants groupes industriels. Devant l'agitation à venir, Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé, le lendemain, l'idée d'un "Grenelle des antennes" réunissant "des parlementaires, des élus, des opérateurs, des scientifiques...". Tout le monde n'est pas emballé par l'idée, c'est le moins qu'on puisse dire. Quels seront les enjeux du débat ?

Le 11 février, au Sénat, la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique confirmait ainsi la tenue de ce Grenelle [2] : "Avec la ministre de la santé, nous réunirons le 19 mars opérateurs de téléphonie, radiodiffuseurs, associations d'élus et de consommateurs, scientifiques. Nous pourrons procéder à des comparaisons internationales et nous interroger sur la très grande disparité des normes selon les pays. Une autre piste sera d'encourager la mutualisation des équipements."

Olivier Borraz [3], Directeur de recherche sur les risques sanitaires et environnementaux au CNRS, parle sur Médiapart [4] d'un Grenelle de l'hypocrisie en rappelant que l'Etat prépare actuellement l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile. Il considère que le vrai débat devrait porter sur le téléphone mobile plus que sur les antennes relais.

Hasard des calendriers ? La ville de Paris, confrontée à une contestation visant sa politique de développement du Wi-Fi dans les lieux publics, est elle-même en train de préparer un conférence de citoyens "Ondes, santé, société" [5] qui démarrera également en mars.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Quels sont, selon vous, les enjeux du débat ?