Les préparations d’une réforme audacieuse #
Cette réforme, qui devrait être mise en place à l’automne, est attendue avec impatience par les collectivités, les hôpitaux et les syndicats. L’objectif principal de cette réforme est de faciliter les mutations entre les trois branches de la fonction publique, à savoir l’État, les collectivités et les hôpitaux.
En outre, cette réforme a pour but d’introduire plus de mobilité dans les carrières des fonctionnaires. Pour ce faire, le gouvernement a mis sur la table la question sensible des trois catégories d’agents publics, qui sont actuellement répartis en fonction de leur niveau de diplôme. Ce système de classification rigide, selon le gouvernement, ne correspond plus à la réalité des qualifications nécessaires pour exercer certains métiers dans la fonction publique.
Une flexibilité accrue pour les fonctionnaires #
Le gouvernement estime que l’organisation actuelle des carrières dans la fonction publique est trop rigide et ne prend pas suffisamment en compte les compétences acquises et la progression des responsabilités. Stanislas Guerini a exprimé son intention d’introduire plus de « flexibilité » dans les carrières des fonctionnaires. Le gouvernement envisage également de réformer la rémunération au mérite et les conditions d’accès à la fonction publique pour les professionnels du secteur privé.
Cependant, cette volonté de flexibilité a suscité des réactions mitigées. Les syndicats ont déjà exprimé leur mécontentement, qualifiant le texte de la réforme de « dogmatique ». Ils estiment qu’il ne répond pas aux préoccupations exprimées par les fonctionnaires. Malgré ces critiques, le gouvernement continue d’insister sur la nécessité d’une réforme pour améliorer les conditions de travail et la mobilité des fonctionnaires.
La question du statut des fonctionnaires #
Le gouvernement a également abordé la question délicate du statut des fonctionnaires. Dans le texte de la réforme transmis aux syndicats, il a assuré qu’il ne prévoyait pas de modifier le statut de la fonction publique, défini comme un « socle, garant des principes démocratiques du service public ». Cependant, il convient de noter que le nombre de contractuels dans la fonction publique d’État a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, passant de 15 % à 21 % entre 2011 et 2021.
Cette augmentation du nombre de contractuels est perçue par certains comme une remise en cause du statut des fonctionnaires. Néanmoins, le gouvernement continue d’affirmer que cette évolution est nécessaire pour moderniser la fonction publique et répondre aux défis du 21ème siècle. Les discussions autour de cette réforme devraient se poursuivre jusqu’à l’été, avant une présentation officielle du projet de loi à la rentrée.
Voici un résumé des principaux points de la réforme :
- Faciliter les mutations entre les trois branches de la fonction publique
- Introduire plus de mobilité dans les carrières
- Réformer la classification des fonctionnaires
- Modifier la rémunération au mérite
- Réviser les conditions d’accès à la fonction publique pour les professionnels du privé