MaPrimeRénov’ : conditions assouplies pour les propriétaires de passoires thermiques

Le gouvernement a décidé d'assouplir les contraintes concernant la rénovation énergétique des logements.

MaPrimeRénov’ : Obligation de travaux reportée au 1er janvier 2025 #

L’obligation pour les propriétaires de passoires thermiques de réaliser des travaux importants est de nouveau reportée, cette fois-ci au 1er janvier 2025. Cette décision intervient alors que les demandes de subventions MaPrimeRénov’ ont chuté de 50% depuis le début de l’année.

Des procédures administratives simplifiées #

Les démarches administratives étaient jusqu’alors considérées comme trop lourdes et semées d’embûches par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ainsi que par la Confédération des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment. Désormais, le ministère de la Transition écologique semble vouloir donner la priorité aux grandes rénovations en cours, sans pour autant ignorer les bonnes intentions qui se cachent derrière certains chantiers plus modestes.

Du répit pour les propriétaires de logements énergivores avec MaPrimeRénov’ #

Les propriétaires peuvent déjà se réjouir. Alors que l’interdiction pour les bailleurs individuels de changer les systèmes de chauffage ou de remplacer les fenêtres devait entrer en vigueur à partir du 1er juillet prochain. Ce délai se retrouvera vraisemblablement prolongé de six mois supplémentaires, soit jusqu’au 1er janvier 2025. Cette échéance coïncidera avec l’interdiction de louer des logements passoires thermiques à partir de janvier prochain, se félicite Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment.

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En effet, certains gestes simples comme l’isolation thermique par l’extérieur peuvent permettre d’améliorer jusqu’à deux classes énergétiques les performances d’un logement, et ainsi le sortir de la catégorie des passoires thermiques, précise le président de la FFB.

Focus sur les MaPrimeRénov’ #

Néanmoins, ce sont deux autres changements majeurs qui devraient donner un nouvel élan aux demandes de subventions MaPrimeRénov’ et permettre d’épuiser efficacement son enveloppe budgétaire annuelle de 4 milliards d’euros.

D’une part, depuis 2024, les particuliers ne peuvent plus bénéficier d’aides financières uniquement pour des travaux d’isolation. Tels que l’isolation des planchers ou des combles aménagés. Cette mesure avait pour but de favoriser une rénovation globale et performante. Plutôt qu’une simple réparation ponctuelle.

Des guides de rénovation optionnels

En outre, les professionnels mandatés pour gérer les travaux de construction et les demandes d’aide sont désormais facultatifs pour les particuliers qui entreprennent des travaux importants. Ces derniers devront toutefois améliorer d’au moins deux niveaux la performance énergétique de leur logement, comme indiqué dans leur Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

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Ainsi, le gouvernement entend accélérer la rénovation énergétique des logements en France. Tout en donnant plus de souplesse aux propriétaires pour mener à bien leurs projets dans les meilleures conditions possibles. Cette stratégie pourrait également permettre de répondre aux préoccupations environnementales à long terme. Notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie.

Perspectives pour l’avenir #

Le report de l’obligation de réalisation de travaux énergétiques au 1er janvier 2025 s’inscrit dans un contexte. Où il est primordial de réussir la transition énergétique du secteur du bâtiment. En prenant des mesures concrètes pour faciliter et encourager les démarches de rénovation énergétique. Le gouvernement français espère atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2. Et d’amélioration de la qualité de vie des citoyens.

Cependant, il faudra veiller à ce que ces assouplissements ne se retrouvent pas pris comme une incitation à reporter sine die les investissements nécessaires. Pour rendre les logements existants moins énergivores. L’enjeu reste de taille. L’atteinte des objectifs climatiques nationaux et internationaux passe en grande partie par la sobriété énergétique du parc immobilier.

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