Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Manifestation contre l'exploitation des gaz de schiste

Trois ! C’est le nombre de permis d’exploration que le ministère de l’Ecologie et du développement durable a délivré le 1er mars 2010. Alors ça y est, le gaz de schiste va remplacer le gaz conventionnel ? La France sera indépendante pour ses ressources en énergies ? Et l’environnement dans tout ça ? Á ces interrogations, des réponses certaines et d’autres plus complexes. Décryptage.

[Article publié initialement sur www.helianthe.org]

Le gaz de schistes, c’est quoi ?

Le gaz de schistes est un gaz contenu dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et imperméables : les schistes. Ces roches contiennent généralement de 5 à 10% de gaz. Ce dernier est aussi nommé gaz non conventionnel car il ne peut être extrait avec les techniques classiques d’extraction du gaz naturel. Il n’est pas le seul gaz dit non conventionnel, le gaz de houille lié au charbon et le « tight gas » (gaz de réservoir ultracompact) le sont aussi.

D’un point de vue chimique, les gaz conventionnels et non conventionnels sont identiques, il s’agit de méthane (CH4).

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Schéma illustrant les techniques d'extraction pour les gaz conventionnels et non conventionnels. © Hélianthe

L’extraction de ce gaz de schistes demande une technique bien spécifique : la fracturation hydraulique horizontale. Elle consiste à provoquer des failles, jusqu'à 2 000 mètres de profondeur, à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression. Ce liquide est constitué d’eau en grande quantité dans laquelle sont ajoutés des produits chimiques et des microbilles de la taille de grains de sable. Une fois la faille ouverte, le gaz est aspiré. Remonte avec lui une partie du liquide de fracturation.

Les gaz de schistes pris dans les argiles sont répandus sur de grandes surfaces, il faut donc répéter l’opération de fracturation sur des surfaces conséquentes. Les puits ne sont séparés parfois que par deux cents mètres et ne sont en général fonctionnels que sur du court terme, de l’ordre de deux à trois semaines.

Les réserves françaises et le positionnement du gouvernement

Les trois permis délivrés, tous dans le Sud de la France, autorisent pour l’instant la recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux. Le premier, dit « Permis de Montélimar » pour Total et Devon Energie Montélimar, représente une surface de 4 327 kilomètres carrés. Les deuxième et troisième, dit « Permis de Nant » et « Permis de Villeuneuve de Berg » ont été accordés à GDF Suez en partenariat avec la société Schuepbach Energy sur des surfaces respectives de 4 414 km² et 931 km². D’autres demandes de permis d’exploiration sont à l’étude pour la région de Lyon à Annecy.

Les réserves ne sont pour l’instant pas quantifiées. Les entreprises concernées et le ministère de l’Ecologie insistent bien sur ces permis « d’exploration » : « Nous en sommes à la phase d’exploration. Personne ne sait encore quelles quantités de gaz renferme le sous-sol français et si cela est rentable ».

Néanmoins, les gaz de schistes sont à l’origine de mouvements de désaccord. Les populations françaises concernées refusent catégoriquement ces explorations. Inspirées par les dégradations considérables et les accidents nombreux aux Etats-Unis et au Canada, elles espèrent bien faire reculer le gouvernement et obtenir l’interdiction d’exploiter cette ressource qui, ne l’oublions pas, est fossile.

Les conséquences sur l’environnement

Les risques environnementaux liés à l’exploitation de ces gisements et à la combustion sont de trois types :

  • Les perturbations pour l’environnement et les populations liées à l’industrie de l’exploitation
  • La contamination des eaux souterraines et des eaux usées
  • La contribution au réchauffement global du climat

L’industrie du gaz de schistes s’est développée très rapidement aux Etats-Unis. La part de ce gaz représentait 1% de la production totale de gaz en 2000 contre 15% en 2009. L’exploitation se fait souvent dans des zones à fortes densités de populations. Les accidents ne sont pas rares.

La fracturation hydraulique d’un puits demande entre 10 000 et 15 000 mètres cubes d’eau. Cette utilisation massive pose deux questions : la disponibilité locale et le retraitement. En fonction des installations, de 20 à 70% des eaux peuvent être récupérées et retraitées. Néanmoins, elles ne peuvent-être directement réutilisées pour de nouveaux forages car certains éléments dont elles se chargent lors de la fracturation pourraient corroder les conduits. L’eau est souillée par des sulfates, des métaux lourds et des carbonates. Son « nettoyage » ne peut pas se faire dans des infrastructures de retraitement classique. La multiplication des forages sur de petites surfaces risque également de fragiliser et d’altérer les nappes phréatiques situées au-dessus.

La combustion du méthane produit moins de gaz à effet de serre que celle du charbon ou du pétrole. Mais cette comparaison est incomplète car elle ne prend pas en compte les gaz à effet de serre émis pour l’exploration et l’exploitation des gisements et le transport du gaz extrait. De plus, le méthane est lui-même un gaz à effet de serre très puissant, 25 fois plus que le dioxyde de carbone. Les fuites éventuelles ont des conséquences directes sur le réchauffement climatique. Si on estime une perte de 1,5% du volume de gaz extrait à la source, alors l’impact est identique à celui du charbon et supérieur à celui de l’essence ou du diesel.

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Commentaires

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Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Les grands espaces ne seront pas livrés à une bande de prédateurs de l'environnement.Pour faire du fric!

La Resistance radicale s'organise Sur le LARZAC.

http://www.st-guilhem-le-desert.fr/reportages_video_gaz_schiste-p171.htm

http://www.rue89.com/planete89/2011/02/23/contre-le-gaz-de-schiste-le-la...

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Cinq textes de vulgarisation sur les gaz de schiste, pondus alors que le débat démarrait en trombes au Québec:
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/09/20/labc-schiste-quon-ne...

Gaz de schistes, lectures complémentaires

Pascal, Hubert, merci beaucoup de ces liens qui prolongent bien l'article !
Martin Clavey me signale également cette infographie réalisée par Owni et publiée sous licence Creative Commons : http://app.owni.fr/gaz/

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Bonjour,

Il est vrai que le sujet reste couvert d'incertitudes, sur les produits chimiques ajoutés à l'eau de fracturation par exemple. Néanmoins, je viens de regarder le film Gasland et il démontre quelques points sur lesquels il n'y a plus de doutes à avoir.
Premier point, la toxicité des adjuvants, même si on ne connait pas les compositions précises (ni le nombre : 596 dans le film, ni les concentrations utilisées), ils sont nocifs pour la santé! Nocifs car, et on en vient au second point, les risques de pollutions de l'eau potable aux alentours des puits de forages sont indéniables. Les adjuvants se retrouvent dans les points de puisages utilisés par les populations. Le film montre l'eau du robinet qui prend feu, l'eau des rivières qui dégaze, les maladies déclarées par les citoyens : migraines, pathologies liées à une neurotoxicité, pertes des goûts, etc. Et pour les animaux qui consomment également cette eau : pertes de poils. Pourquoi y a t-il des panneaux "interdiction de faire un feu"
Pourquoi les industriels qui prétendent que l'eau est potable refusent le verre qu'on leur propose ? C'est quand même hallucinant!
La façon dont les compagnies gazières travaillent est aussi surprenante. Ils n'ont demandé l'avis à personne, seul le fric compte. Le lien très flou et caché avec le gouvernement américain, Bush était vraiment un *** (je reste polie) d'avoir écarter l'exploitation de gaz de la loi de qualité de l'air. Aucunes considérations pour les populations autour, juste le droit de se taire. Les industriels achètent le silence.
Le film est tourné par un américain scié de ce qui se passe autour de lui. Je le conseille vivement.
Toutefois, n'ayant connaissance de la situation aux EU et au Canada que via les articles publiés et ce film, je reste en questionnement.
Pascal, que pensez-vous de ce film. Trouvez-vous qu'il reflète la réalité ?
Est-ce que d'autres personnes ont vécu cette situation d'exploration et des conséquences qui en découlent ?

Océane

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

La phase de recherche c'est comme lorsque l'on drague une fille. Pardon de cette comparaison mais lorsque que l'on y pose la main dessus la suite n'est pas difficile à imaginer.
"Les explorateurs" de ces gisements sont des individus sans scrupule. L'appât du gain n'en est que le moteur. Le souci de savoir si c'est bon pour les générations futures n'est pas une de leurs priorités. L'utilisation de l'eau potable est quant à elle une ressource qui n'a aucune valeur que celle liée au fonctionnement de leurs ignobles machines.
Ce qui en sera extrait ne sera pas traité mais enfoui en catimini et nos nappes phréatiques seront salies par l'exploitant et se moquera bien de nos doléances. Comment ne pas se révolter ! Pourquoi la voix du peuple, des peuples n'est-elle pas écoutée ? Pourquoi ne pas aller aux urnes avec un oui ou un non et qu'enfin la démocratie soit respectée.
A quoi va servir cette ridicule collecte de gaz ? Pourquoi ne pas développer, à grandes énergies intellectuelles, des énergies électriques pour toutes les voitures, par exemple ? Mais tout cela vous tous y avez déjà pensé !
Ce qui me pousse à bout c'est la franchise d'ânes qui reculent que nous élisons. S'en est écœurant !
Révolté, je le suis! Révolutionnaire je le deviens, Guerrier sur le point de le devenir, lorsque je vois notre désir de sérénité bafoué de cette sorte.
Que pourrait-on faire pour que celles et ceux en charge de notre paix en tous domaine, nous prennent au sérieux ? Doit-on en venir au mains comme jadis le firent nos Pères ? Une Bastille ou pire encore ? Serait utile de se manifester de la sorte ? Parfois on se demande s'il ne faudrait pas aller botter le train de toute cette mafia qui règne sur nos vies.

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

"Révolté, je le suis! Révolutionnaire je le deviens, Guerrier sur le point de le devenir, lorsque je vois notre désir de sérénité bafoué de cette sorte.
Que pourrait-on faire pour que celles et ceux en charge de notre paix en tous domaine, nous prennent au sérieux ? Doit-on en venir au mains comme jadis le firent nos Pères ? Une Bastille ou pire encore ? Serait utile de se manifester de la sorte ? Parfois on se demande s'il ne faudrait pas aller botter le train de toute cette mafia qui règne sur nos vies."

A la lecture de ceci, je me suis dit.. Cet homme a accès à mes pensées.

Je suis révolté par tout cela et plus mais la révolte ne dure que le temps de son action, une simple rébellion..

Révolutionnaire oui.

Mais la masse populaire a peur du changement même sans qu'il soit radicale..
Peur de perdre leurs privilèges d'esclave économique..
Ils ont a coeur d'obéir aux règles d'un "Monopoly" truqué d'avance..
Et les révolutionnaires (intellectuels ou autres) sont plus que rare.

Je ne désespère pas de réussir à révolutionner "le monde" en tant que force physique ou "intellectuelle" et/ou à défaut de former les générations futures qui s'en chargeront..

L'actu des gaz de schiste

France Info fait le point ce matin sur les actions en cours à propos des gaz de schiste en France :

"- le gouvernement a suspendu depuis le 2 février tous les travaux de forage et de recherche sur ces hydrocarbures. Une mission interministérielle doit même remettre un rapport le 15 avril sur le sujet
- Pour l’avocate Corine Lepage, suspendre les travaux est insuffisant, il faut annuler les permis : c’est pourquoi elle a déposé un recours contre l’un d’entre eux devant le tribunal administratif de Paris. Ce recours ne sera pas étudié avant un an sans doute.
- 80 parlementaires de tous bords ont cosigné une motion contre l’exploitation des gaz de schiste.
- Aujourd’hui une mission d’information de l’Assemblée nationale, pilotée par le député PS du Gers Philippe Martin et l’UMP de l’Oise François Michel Gonnot, doit débuter ces travaux. Elle remettra son rapport le 8 juin."

Pour mémoire Philippe Martin est le député qui s'est déjà illustré dans le combat contre les OGM, notamment en proposant en 2004 un referendum d'initiative populaire sur la présence d'expérimentations d'OGM en plein champ.

Pour suivre l'actualité du débat sur les gaz de schiste, voir par exemple la revue de presse de Montpellier journal.

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Bonjour,

J'ai reçu sur ma boite mail ce matin un texte "éclaireur" sur les gaz de schistes. Il est écrit par le journaliste Fabrice Nicolino, il démontre que le moratoire est pour l'instant bidon et que les études demandées avant toutes nouvelles décisions sont déjà biaisées. Je retranscris le texte ci-dessous sans aucune retouche de ma part :

"Vous lisez comme moi les journaux, ou vous écoutez sans doute les radios. Sentant monter une vraie grande colère nationale contre les gaz de schistes, madame Kosciusko-Morizet (http://www.lepoint.fr/economie/gaz-de-schiste-nkm-estime-que-les-inquiet... ) tente d’éteindre l’incendie, qui la menace directement. Car bien sûr, comment justifier une telle horreur quand on se prétend écologiste et qu’on entend - elle l’a dit et répété - devenir un jour présidente de la République ? C’est ce que j’appellerais une mission impossible.

La plupart des écologistes de cour et de salon adôôôrent madame Kosciusko-Morizet. Ils la trouvent belle, ils se trouvent beaux de la trouver belle. Ils rient avec elle sur les photos, vantent ses supposées qualités et ses soi-disant compétences. Fort bien. J’ai l’honneur de ne pas faire partie du club et de penser sans détour que madame Kosciusko-Morizet, secrétaire générale adjointe de l’UMP - vous imaginez ce que cela veut dire ? - est une politicienne ordinaire. Point barre.

Le moratoire, c’est du vent

Sur l’affaire des gaz de schistes, je n’ai hélas pas le temps de développer, mais je le ferai dès que possible. Il faut oser parler d’une supercherie. D’abord parce que le moratoire évoqué par madame Kosciusko-Morizet ne peut venir d’une parole, fût-elle ministérielle. Il faut une décision, écrite. Ce n’est pas le cas pour l’heure, et les propos de madame Kosciusko-Morizet ne sont donc, en tout cas pour le moment, que du vent. De l’air brassé sous le nez de journalistes complaisants. Mais il y a bien pire. Car madame Kosciusko-Morizet a également annoncé la création d’une mission d’expertise. Elle est bonne, elle est excellente, on nous a déjà fait le coup 1 000 fois.

Dans ce pays perclus qu’est la France, à qui diable peut-on confier pareille expertise ? Mais à des experts, pardi ! Seulement, ce travail technique hautement spécialisé est un monopole, tout simplement. Qui appartient à deux corps d’ingénieurs d’État, ceux que Pierre Bourdieu appelait fort justement la « noblesse d’État ». J’ai nommé le Conseil Général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies (CGIET), créé avant la Révolution française, et qu’on a longtemps appelé le Corps des Mines ; et puis le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD), l’ancien corps des Ponts et Chaussées.

Derrière le programme électronucléaire

Pour aller très vite, ces deux corps trustent un nombre de postes de pouvoir ahurissant. Dans les ministères clés comme dans l’industrie. Le premier a lié son histoire, depuis la guerre, avec le nucléaire, dont la bombe, et le pétrole. Ce sont les Mineurs qui ont arraché la décision de bâtir notre parc électronucléaire. C’est l’un d’entre eux, Pierre Guillaumat, qui a été le premier patron d’Elf-Aquitaine. À mon sens, ce corps pourrait bien être le pouvoir le plus considérable de notre pauvre République. Le corps des Ponts et Chaussées, de son côté, est derrière une infinité de destructions, dont le réseau routier et autoroutier, les ponts et rocades, les châteaux d’eau, les ronds-points.

Je vous le dis très calmement : ces gens tiennent le manche, mus, soutenus par un sentiment de toute-puissance lié à leur histoire pluricentenaire. Ils ont résisté aux guerres comme aux révolutions. Les ministres et les régimes passent, eux restent. Bien entendu, l’écologie n’a jamais été au programme de leurs écoles, entièrement au service de la technique et du pouvoir. Mais pour en revenir à notre sujet, quand un ministre crée une mission d’expertise, elle est fatalement confiée à ces braves serviteurs de l’intérêt commun. Madame Kosciusko-Morizet n’a pas dérogé à cette règle et sa mission sur les gaz de schistes est entre les mains du CGIET et du CGEDD. Or, le premier, bien plus encore que le second, est à la fois juge et partie. Car je vous en fais la confidence ici, et vous demande de la répéter partout où vous le pourrez : le moteur de cette folie globale appelée « gaz de schistes », en France du moins, c’est le corps des Mines, c’est le CGIET. On demande à ceux qui ont promu cette nouvelle aventure de nous expliquer les problèmes qu’elle poserait éventuellement. Au secours !

Croyez-vous que ce pauvre Borloo, signataire en mars 2010 des autorisations d’exploration, connaissait quoi que ce soit au sujet ? Évidemment, non. Mais les ingénieurs des Mines, oui. J’ai le pressentiment qu’ils veulent rééditer leur exploit du début des années 70, quand ils ont obtenu du régime pompidolien de l’époque le droit de semer partout des centrales nucléaires, ce qui a leur donné un surcroît de puissance sans égale. S’ils obtiennent satisfaction avec le gaz de schistes, ils offrent du même coup au pouvoir actuel un semblant d’indépendance énergétique, ce qui les rend intouchables pour longtemps.

On se doute bien que ces grands ingénieurs ont d’autres soucis en tête que le dérèglement climatique, non ? J’ajoute qu’une réforme passée inaperçue a créé en région les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (les Dreal), qui ont englouti la maigrelette administration de l’Écologie (les Diren) ainsi que les directions de l’Équipement. Dans ces nouvelles structures, ingénieurs des Mines et ingénieurs des Ponts et Chaussées font la loi, comme il se doit. Ce sont ces Dreal qui auront à gérer les dossiers concrets d’exploration des gaz de schistes.

Chez Total, Vallourec, Suez, et dans les ministères

À ceux qui pourraient croire que je fantasme, je conseille vivement de lire et de se renseigner. J’ai à peine commencé mon propre travail de mise à jour que je tombe déjà sur cette évidence : les ingénieurs des Mines sont partout dans ce dossier pourri. À la tête de Total et de Suez, bien sûr. Mais aussi chez Vallourec, qui produit les tubes destinés à l’exploitation du gaz. Et bien évidemment au ministère de l’énergie de ce cher monsieur Besson. Et bien évidemment au ministère de l’Écologie de cette chère madame Kosciusko-Morizet.

En résumé, nous avons affaire à un coup de force oligarchique. Je ne suis pas en train de parler d’un complot. Je suis aux antipodes de ces fumeuses visions. Ces gens ne se montrent pas sur la place publique, certes. Mais c’est de notre faute, et de notre faute seulement. Tout est à portée de main, et de critique : une infime minorité de puissants entend passer en force sur la question décisive de l’énergie. Comme en 1974 à propos du nucléaire. Cette fois-là, nous avons été battus à plate couture. Mais aujourd’hui, sur fond de crise climatique, nous n’avons plus le choix. Il faut gagner ce combat. Et donc, surtout, avant tout, ne pas se laisser manipuler par des personnages comme madame Kosciusko-Morizet ou MMrs. Borloo et Sarkozy.

En attendant des échéances qui se rapprochent à toute vitesse, on peut évidemment signer la pétition, et la faire tourner (http://www.petitions24.net/signatures/gaz_de_schiste__non_merci ). Ce n’est, toujours et encore, qu’un début.

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Je commence tout juste à m'intéresser aux fameux gaz de schiste. Il n'est pas trop tard !

Du coup cet article et les commentaires afférents me sont d'une grande aide.

Je suis tombé sur un docu très intéressant sur latélélibre.fr : "GASLAND"

http://latelelibre.fr/libre-posts/gasland-gaz-schiste/

A voir.

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Bonjour Greg,

Ce docu est effectivement important, même incontournable : c'est lui qui a mis le feu aux... gaz ! Nous n'en avions pas encore donné le lien. Merci d'avoir rectifié ça. #shameonme

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Bonjour,

Du nouveau sur les gaz des schistes car c'est loin d'être fini. Le sénat planchait sur le sujet mercredi dernier.
La décision est claire : oui au gaz de schistes mais pas avec la technique de la fracturation hydraulique. Autrement dit, pas d'exploration des sites supposés riche de cette ressource puisque seule cette technique existe(qui je le rappelle consiste à envoyer à forte pression eau sable et produits chimiques). Une mesure de précaution selon NKM mais qui se contredit en permanence, voir la vidéo :

On apprend que la technique déjà utilisée en France pour des hydrocarbures caché sous "des tests"

Il paraît aussi qu'une autre technique existe : la fracturation pneumatique où l'eau est remplacée par de l'air comprimé (technique en cours de développement).

Que pensez-vous de cette décision ? Est-elle suffisante ? Le débat est loin d'être terminé.

Océane

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

je découvre cette histoire de gaz de shistes avec effarement;je m'intéresse au bio gaz.après avoir visité une installation pres de Rennes qui permet d'alimenter 330 foyers en électricité (cogénération)à partir du lisier de porcherie industrielle.
pourquoi avons nous pris un tel retard sur l'allemagne?
pourquoi ne pas étendre cette technologie propre et dépolluante à tout le territoire...
mes projets sont sur l'Afrique ,cette technologie permet de lutter contre la pauvreté.
et Total et EDF(entre autres) n'y ont pas de monopoles.

Re: Les gaz de schistes font debat…et il y a de quoi !

J'aime les précieuses informations que vous offrir à vos articles. Je peux signet votre blog et mes enfants disposent de test jusqu'à ici en général. Je suis légèrement positif, ils vont être informés tout un tas de choses nouvelles ici, que quiconque!

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

La résistance pour dire'' Non au gaz de schiste'' s'organise en Beauce au Québec.

Bien que les gazières exploitent plus de 500,000 puits d'exploitations leur appétit vorace les enmmèment à vouloir forer le Québec !!

Pour en savoir davantage,venez nous voir!

http://prevtekprevention.unblog.fr/

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

non car les americain puise les nappes freatique du canada

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Merci beaucoup pour cette vidéo et ces liens...

Re: Les gaz de schistes font débat…et il y a de quoi !

Si le gaz de schiste devient légal au Canada, je condamne mon puits artésien. Déjà que je fais tester mon eau chaque année, car j'ai peur que mon eau soit contaminée. C'est stupide ont a tellement de ressources énergétiques, on a pas besoin du gaz de schiste. Une fois de plus on va encore choisir l'argent, avant la santé de notre terre :(