Tempête de grêle dévastatrice à la Bisbal d’Empordà : une tragédie liée à une canicule marine sans précédent

Le 30 août 2022, la tranquillité de la Bisbal d'Empordà en Catalogne, fut brutalement perturbée.

Le ciel est tombé sur la Bisbal d’Empordà #

Une tempête de grêle de proportions inédites s’est abattue sur cette petite communauté, connue pour son industrie florissante de la céramique.

Des grêlons de 12 centimètres de diamètre, un phénomène jamais observé auparavant dans la région, ont semé le chaos. Le Service météorologique de Catalogne a signalé que c’était une taille record non seulement pour la région, mais aussi pour tout le pays.

La tragédie frappe la communauté #

Une fois la tempête passée, la Bisbal d’Empordà a été plongée dans le désarroi et la tristesse, pleurant la perte d’une vie innocente. Un bébé, une petite fille de 20 mois, a été tué tragiquement par un des grêlons. La tempête a également fait 67 blessés et causé d’immenses dégâts matériels aux habitations, aux commerces et aux véhicules.

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Une étude récente sur cet événement climatique extrême a été publiée dans la revue Geophysical Research Letters, évoquée par le Diari de Girona, dans le but de comprendre les causes de cette tempête de grêle sans précédent.

Le rôle clé de la canicule marine #

La professeure María Luisa Martín de l’Université de Valladolid et son équipe ont identifié un facteur crucial dans le développement de cette « super tempête de grêle » : une canicule marine sans précédent. En effet, durant l’été 2022, la température de la surface de la mer a augmenté de +3,27 °C en moyenne, une hausse record qui a duré six semaines.

Les simulations numériques ont montré que l’énergie atmosphérique abondante et l’humidité de la mer chaude ont intensifié la tempête. Ces deux facteurs ont favorisé la formation de « supercellules » dans les Pyrénées, conduisant finalement à ce phénomène météorologique extrême.

La canicule marine et le réchauffement climatique #

Les simulations ont également montré qu’en l’absence de canicule marine, les conditions favorables à la formation de grêle étaient nettement réduites. L’augmentation de la température de la surface de la mer est l’une des nombreuses conséquences du réchauffement climatique et a un impact direct sur la fréquence et l’intensité des épisodes de canicule marine prolongés.

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Il est à noter que certaines des tempêtes de grêle les plus violentes enregistrées au cours des trois dernières années ont coïncidé avec ces canicules marines prolongées.

Voici une liste des implications de cette étude:

  • La canicule marine est un facteur clé dans la formation de tempêtes de grêle extrêmes.
  • L’augmentation de la température de la surface de la mer, une conséquence du réchauffement climatique, contribue à la fréquence et à l’intensité de ces canicules marines.
  • Les épisodes de grêle extrême pourraient devenir plus fréquents avec le réchauffement climatique.

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