Le carnaval de Besançon devient un théâtre politique : Une militante de droite arrêtée pour des propos anti-immigration

Le carnaval de Besançon, événement très attendu et généralement source de joie et de divertissement, a connu cette année une tournure inattendue.

Le carnaval de Besançon : un événement joyeux virant au drame #

Deux jeunes femmes se sont immiscées dans le défilé, brandissant des pancartes à message politique. Ces pancartes établissaient un lien entre immigration et viols, suscitant un malaise parmi les spectateurs.

L’une des pancartes proclamait « Violeurs étrangers dehors », tandis que l’autre demandait de « Libérer-nous de l’immigration ». Ces messages ont été portés par deux militantes du collectif d’ultra droite Némésis, qui se définissent comme un groupe de « féministes entitaires ».

La réaction de la mairie #

Immédiatement après l’incident, Anne Vignot, la maire de Besançon, a annoncé son intention de porter plainte pour incitation à la haine. Cette plainte a été déposée dès le lendemain de l’incident. Selon France Bleu Besançon, une enquête a été ouverte pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race ».

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L’une des militantes, une jeune femme de 18 ans nommée Yona, a été placée en garde à vue le mardi 9 avril. Pendant son interrogatoire, les réseaux sociaux ont été inondés de messages d’indignation suite à son arrestation.

Les retombées de l’incident #

Le spectacle inattendu des militantes a provoqué l’indignation et la colère de nombreux habitants et responsables associatifs ou politiques de Besançon. L’avocat du collectif Némésis, Frédéric Pichon, a annoncé son intention de porter plainte pour ‘atteintes à la liberté individuelle’ par une personne dépositaire de l’autorité publique.

Il est important de rappeler qu’en France, la liberté d’expression est encadrée et certaines opinions peuvent être considérées comme des délits. La provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race est un délit passible d’un an d’emprisonnement et/ou 45 000 euros d’amende.

Voici quelques points clés à retenir :

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  • Le carnaval de Besançon a été perturbé par des militantes d’extrême droite brandissant des pancartes anti-immigration
  • La maire de Besançon a déposé une plainte pour incitation à la haine
  • Une des militantes a été mise en garde à vue
  • Il existe des limites légales à la liberté d’expression en France

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