Le Ramadan à Jérusalem : une fête dans l’ombre du conflit #
Tala, une jeune femme de Nazareth, prépare pour l’Aïd-El-Fitr, la fête qui marque la fin du Ramadan. Mais loin des célébrations habituelles, son cœur est lourd. Parce que ce Ramadan n’est pas comme les autres. Dans les rues animées du souk Al-Qattanine, le marché des marchands de coton, l’excitation des préparatifs est tempérée par un sentiment d’inquiétude et de tristesse.
Pour Tala et beaucoup d’autres, la joie de la fête est assombrie par la vision des Palestiniens de Gaza, qu’elle décrit comme traités « comme des animaux ». La guerre dans la bande de Gaza, qui fait rage depuis six mois, a laissé des traces profondes dans l’âme des Palestiniens. Ainsi, alors que le monde musulman célèbre la fin du Ramadan, le conflit israélo-palestinien a jeté une ombre sur les festivités.
La tension monte : la mosquée Al-Aqsa comme symbole #
La mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, est un symbole fort du conflit. Cette année, l’esplanade des Mosquées est devenue une base militaire, avec des soldats déployés partout. Pour beaucoup, l’approche des célébrations de l’Aïd-El-Fitr a été marquée par la peur de provocations et d’affrontements.
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Le responsable du Waqf de Jérusalem, la fondation islamique jordanienne qui administre la mosquée Al-Aqsa, a exprimé ses craintes avant les festivités. Les menaces de violence et les arrestations ont fait craindre le pire. Cependant, malgré les tensions, le Ramadan s’est déroulé sans incident majeur à la mosquée Al-Aqsa. Pourtant, les conséquences du conflit ont été ressenties, avec une baisse significative de la fréquentation de la mosquée.
Les conséquences du conflit : une solidarité étouffée #
La guerre à Gaza, les restrictions et la pauvreté ont eu un impact sur la fréquentation de la mosquée Al-Aqsa. De nombreux fidèles de Jérusalem et d’Israël se sont déplacés, mais la participation des Palestiniens de Cisjordanie a été limitée par les contrôles de l’armée israélienne. La situation a également eu des répercussions sur les expressions de solidarité.
Pour Mohamad, un vendeur de tissus du quartier chrétien, l’interdiction de mentionner Gaza dans les prières a étouffé les expressions de solidarité. Malgré les restrictions, il a continué à prier en silence pour ses amis gazaouis. Le conflit a également eu un impact sur l’économie locale, avec de nombreux commerces fermés et une diminution des festivités familiales.
- Des festivités assombries par le conflit israélo-palestinien
- Une tension palpable à la mosquée Al-Aqsa
- Une solidarité étouffée et une économie locale en souffrance
Alors que le monde musulman célèbre la fin du Ramadan, la situation à Jérusalem est un rappel sombre que la joie de la fête est souvent assombrie par la réalité du conflit israélo-palestinien.
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