Un tiers des lycéennes françaises a connu des idées noires en une année : des chiffres alarmants dévoilés par Santé publique France

La perception de leur santé par la jeunesse française est majoritairement positive.

Le bien-être des adolescents français en question #

Cependant, une étude récente de Santé publique France révèle une réalité plus sombre, surtout chez les lycéennes.

En effet, malgré une satisfaction générale de leur vie actuelle, exprimée par 82% des collégiens et 77% des lycéens, une inquiétante proportion de ces derniers rapporte régulièrement des troubles du sommeil et des sentiments de solitude.

Sommeil perturbé et solitude : les invisible souffrances #

Plus de la moitié des collégiens (51%) et des lycéens (58%) évoquent des difficultés d’endormissement. Au cours de l’année précédente, 21% des collégiens et 27% des lycéens ont ressenti de la solitude. Ces chiffres déconcertants reflètent un malaise croissant à mesure que les élèves avancent dans leur scolarité.

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En considérant ces facteurs, l’étude conclut que seulement 59% des collégiens et 51% des lycéens montrent un « bon niveau de bien-être mental ».

Les pensées suicidaires : une réalité préoccupante, surtout chez les filles #

De façon encore plus alarmante, l’étude révèle que plus d’un élève sur dix présente un risque significatif de dépression. Le taux de comportements suicidaires, mesuré uniquement chez les lycéens, est particulièrement élevé : près d’un quart (24%) a eu des pensées suicidaires au cours de l’année précédente. Ce chiffre est encore plus marqué chez les filles (30,9%) que chez les garçons (17,4%).

Interrogés sur les tentatives de suicide, 13% des lycéens ont indiqué en avoir déjà fait une au cours de leur vie. Parmi eux, 3% ont dû être hospitalisés pour cette raison. Ces données sont corroborées par les sources hospitalières citées dans le rapport, qui signalent une augmentation des admissions aux urgences pour des troubles de l’humeur et des pensées suicidaires chez les 11-24 ans depuis 2021, surtout chez les filles.

Cette étude soulève divers facteurs de risque potentiels, dont la pandémie de Covid-19, la crise climatique, la pression scolaire et les réseaux sociaux. Cependant, les chercheurs n’écartent pas la possibilité que la détérioration de ces chiffres sur la santé mentale des jeunes puisse être liée à une plus grande aisance à exprimer leur souffrance et à une meilleure capacité à dialoguer sur ce sujet.

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Si vous êtes en détresse ou avez des pensées suicidaires, des professionnels peuvent vous aider. Le 3114 est le numéro national de prévention du suicide, disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Voici quelques signes d’alerte à surveiller :

  • Changement d’humeur ou de comportement
  • Rétraction sociale
  • Difficultés de concentration ou d’attention
  • Diminution de l’intérêt pour les activités habituelles
  • Problèmes de sommeil

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