Plongée dans l’œuvre poignante de Ryüsuke Hamaguchi : une exploration de la violence contre la nature à travers son film « Le Mal n’existe pas »

Le cinéaste japonais Ryüsuke Hamaguchi, reconnu mondialement pour son art, nous invite à contempler les ravages de la prédation à travers son dixième long-métrage, "Le Mal n'existe pas".

Un regard poignant sur la prédation #

Ce film, qui a reçu le Lion d’argent à la dernière Mostra de Venise, est une ode à la nature et un avertissement contre les dangers de la prédation.

Le film débute par une scène envoûtante qui met en scène une forêt japonaise en plein hiver, avec des arbres dénudés et une musique lancinante qui se déploie comme un adagio. Cependant, la musique s’arrête brusquement, nous ramenant à la réalité et nous préparant pour les tensions et les violences sourdes qui s’installent par la suite.

Une confrontation de deux mondes #

Le film contraste deux mondes diamétralement opposés. D’une part, nous avons Takumi, un homme de peu de mots vivant une vie simple et discrète dans la forêt avec sa fille Hana. Ils sont en harmonie avec la nature, coupant du bois avec soin et s’émerveillant de la découverte de wasabi sauvage. D’autre part, nous avons deux communicants de Tokyo, venus pour promouvoir un projet de « glamping », un camping de luxe, qui risque de perturber l’équilibre écologique de la forêt.

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Les deux communicants, bien qu’ils soient convaincus de bien faire, ont perdu tout recul par rapport à leurs éléments de langage. Le film soulève une question intéressante sur les illusions de la communication. Face à eux, les villageois restent silencieux, ajoutant à la tension du film.

Une fin inattendue #

Alors qu’une entente semblait possible, des coups de feu retentissent, changeant le cours des événements. Le squelette d’un paon apparaît lors d’une promenade, présageant une fin tragique. Le film se transforme alors en thriller, avec une fin abrupte et sans concession, mettant en lumière les effets dévastateurs de la prédation.

« Le Mal n’existe pas » est un chef-d’œuvre poignant de Ryüsuke Hamaguchi. Il dure 1 heure 46 minutes et sortira le 10 avril. Ce film est une invitation à la réflexion sur notre relation avec la nature et les conséquences de nos actions.

Voici quelques éléments clés du film :

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  • La confrontation entre deux mondes : celui de la nature et celui de l’homme.
  • La tension et la violence sourde qui s’installent dès le début du film.
  • La fin abrupte et sans concession, mettant en lumière les ravages de la prédation.

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