Le huis clos percutant de Delphine Girard #
Il dépeint une soirée qui a mal tourné, une femme qui se dit victime de viol et le long processus judiciaire qui s’ensuit. Tourné dans la campagne belge, ce film s’ouvre sur une scène de tension insoutenable dans une voiture.
Le couple à l’écran n’est visible que de dos, la femme au téléphone avec le 112, tentant désespérément de signaler qu’elle est retenue contre son gré sans alerter son compagnon de voiture. La scène se conclut par l’interception de la voiture par la police, un soulagement qui ne parvient pas à en être un.
Le récit poignant d’une victime #
Dans « quitter la nuit », Aly, le personnage principal, raconte comment elle a rencontré un homme lors d’une soirée, comment ils ont bu et cherché un moment d’intimité, qui a fini par se transformer en une éternité d’horreur. Elle accuse l’homme, Dary, de l’avoir violée. Il conteste, affirmant que le rapport était consenti.
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La situation se complique lorsque Aly ne peut fournir aucune preuve de son agression. Le film pose la question délicate de comment une victime pourrait-elle fournir des preuves tangibles dans une telle situation. Le procès n’aura pas lieu avant dix-huit mois, laissant Aly dans un état d’incertitude et de peur.
L’illustration du temps judiciaire #
« Quitter la nuit » est plus qu’un simple film sur la violence sexuelle. Il est une représentation réaliste du temps judiciaire, souvent déconnecté de la réalité des victimes. Il montre comment, après une nuit traumatisante, la victime doit attendre des mois pour que justice soit faite.
Le film se termine sur une note sombre, avec Aly et Dary rentrant chez eux, gris comme la journée qui s’annonce. Le film est un rappel que quitter la nuit ne signifie pas nécessairement entrer dans un matin plus clair, surtout pour les victimes d’agressions sexuelles.
- Un huis clos intense et percutant
- Le récit poignant d’une victime de viol
- Une représentation réaliste du temps judiciaire