Un nouveau plan d’économies en discussion pour 2024 #
Cette semaine, Bercy a présenté de nouveaux objectifs budgétaires dans un contexte de stress et de nervosité, comme jamais vu depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Un nouveau plan d’économies, dont les montants seraient probablement similaires aux 10 milliards d’euros annoncés en février, est envisagé pour 2024, bien que personne ne soit véritablement d’accord sur la manière de l’atteindre.
La source de cette tension réside dans le programme de stabilité, un document annuel qui dessine la trajectoire budgétaire du mandat pour Bruxelles et nos partenaires européens. Ce document doit être examiné le 17 avril en Conseil des ministres. Il est clair que le tableau sera sombre. Le déficit sans précédent de l’année dernière, qui devait atteindre 4,9 %, s’est finalement établi à 5,5 % du PIB, pulvérisant ainsi les prévisions de Bercy pour les années à venir.
La crise politique latente #
Officiellement, l’objectif de revenir à un déficit inférieur à 3 % en 2027 est maintenu, même si plus aucun économiste n’y croit réellement. Cependant, toutes les étapes pour y parvenir vont être révisées. Nos sources indiquent que Bercy envisage désormais de ramener le solde public à un niveau proche de -5 % à -5,1 % cette année, alors qu’il misait auparavant sur -4,4 %, un niveau désormais inatteignable au vu du point de départ dégradé de 2023. Pour 2025, l’hypothèse serait de -4,1 %, contre -3,7 % dans les prévisions précédentes.
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Ces nouveaux chiffres, bien que très abstraits, ne vont pas mettre fin à la crise politique qui couve depuis quelques semaines. Même révisés à la baisse, les objectifs nécessiteront de gravir une montagne pour être atteints. C’est particulièrement vrai pour 2025 : le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a déjà évoqué la nécessité de trouver 20 milliards d’euros d’économies.
Les pistes d’économies à explorer #
Les oppositions profitent de cette nervosité pour attaquer la majorité et le gouvernement. Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée, a menacé l’exécutif d’une motion de censure sur cette question budgétaire, appelant les Républicains à voter en sa faveur. De leur côté, les Républicains ont attaqué par la voix de leur président Eric Ciotti le « plan caché » du gouvernement visant à augmenter les impôts après les élections européennes.
La solution pourrait passer par de nouveaux gels de crédits de l’Etat, qui seraient ensuite régularisés par une loi de fin de gestion rétroactive. Cette loi pourrait également renforcer la taxe sur le profit des énergéticiens. De plus, une surtaxe temporaire d’impôt sur les sociétés pour cette année est discutée en coulisses, bien que cette idée semble avoir peu de partisans.
Voici les principales options d’économies envisagées :
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- Gels de crédits de l’Etat
- Renforcement de la taxe sur le profit des énergéticiens
- Surtaxe temporaire d’impôt sur les sociétés