Des dissensions notables sur la gestion du budget de l’État #
Au cœur de cette discorde, une divergence de vue concernant la gestion du budget de l’État. La question du déficit public, estimé à 5,5 % du PIB, ainsi que le projet de loi de finances rectificative (PLFR) de Bruno Le Maire, attisent les tensions.
Le Président Macron aurait, lors d’une réunion de coordination de la majorité, exprimé clairement son opposition à toute discussion sur un PLFR, affirmant qu’il ne voyait pas l’intérêt d’un tel projet. Pour lui, le problème ne réside pas dans des dépenses excessives, mais plutôt dans un manque de recettes. Cette prise de position ferme serait une réponse aux initiatives récentes de Bruno Le Maire.
Le projet de Bruno Le Maire face à l’intransigeance d’Emmanuel Macron #
Bruno Le Maire n’aurait pas dissimulé son intention de lancer un PLFR pour obtenir une marge de manœuvre supplémentaire au-delà des 10 milliards d’économies prévues pour 2024. Ce projet de loi devrait passer par le Parlement, une stratégie qui a déplu au Président. En effet, ce dernier est conscient qu’un PLFR aurait peu de chances de passer à l’Assemblée et qu’il faudrait probablement utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter.
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Le Président Macron a alors martelé : « Dans les prochains jours, chacun sera responsabilisé sur ses propres dépenses. Il ne faut pas que ça soit la foire à la saucisse. […] Cela fait sept ans que l’on produit des résultats. Donc on tient le cap ». Une déclaration forte qui témoigne de son intransigeance sur le sujet.
Un climat tendu entre les deux hommes politiques #
Les rumeurs d’un désaccord entre le ministre de l’Économie et le président de la République circulent depuis plusieurs semaines. Bruno Le Maire pourrait se positionner pour la présidentielle de 2027, quitte à se mettre en opposition avec Emmanuel Macron. De plus, le Président refuserait désormais de prendre les appels de son ministre.
Le point culminant de cette tension aurait eu lieu le 20 mars dernier lors d’une réunion officielle. Le Président aurait directement critiqué la gestion des finances publiques de son ministre, en lui lançant : « Bruno, ça fait quand même sept ans que tu es là ! ». Un coup de colère qui a surpris Bruno Le Maire.
Le gouvernement Attal compte plusieurs ministres clés :
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- Gérald Darmanin : ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer
- Bruno Le Maire : ministre de l’Économie et de la Souveraineté industrielle et numérique
- Catherine Vautrin : ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
- Nicole Belloubet : ministre de l’Éducation nationale
- Amélie Oudéa Castera : ministre des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques
- Marc Fesneau : ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
