Décryptage du crime tragique de Viry-Châtillon : entre fausse notion de « crime d’honneur » et réalité de l’absurde

Le fait divers choquant qui a secoué la France récemment concerne la mort tragique de Shemseddine, un jeune collégien à Viry-Châtillon.

Un drame à Viry-Châtillon : la fin prématurée de Shemseddine #

Ce crime a suscité une vague d’émoi et d’indignation parmi la population, mettant en lumière le concept controversé de « crime d’honneur ».

L’expression « crime d’honneur » a été largement discutée et critiquée dans le contexte de ce drame, suite à des commentaires du procureur d’Evry, Grégoire Dulin. Selon lui, deux frères, impliqués dans le crime, auraient agi ainsi après avoir découvert que leur sœur avait des discussions sur la sexualité avec des personnes de son âge.

Le « crime d’honneur » : une notion mal comprise #

Le terme de « crime d’honneur » a été utilisé pour décrire ce crime, impliquant la protection de la réputation familiale par des actes violents. Cependant, cette notion est dénuée de toute légitimité juridique en France, et ce depuis 1791.

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En effet, le « crime d’honneur » est principalement un terme utilisé par l’ONU et le Conseil de l’Europe pour désigner des « crimes commis au nom de l’honneur ». Il convient de souligner que cette notion ne trouve aucun fondement dans le système juridique français.

  • L’ONU utilise le terme de « crimes commis au nom de l’honneur »
  • Le Conseil de l’Europe parle de « crimes dits d’honneur »
  • Le système juridique français ne reconnaît pas le concept de « crime d’honneur »

Le rejet du terme « crime d’honneur » par Eric Dupond-Moretti #

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a pris la parole à l’Assemblée nationale pour réaffirmer le rejet de la notion de « crime d’honneur » en France. Pour lui, il n’y a pas de « crime d’honneur », mais des « crimes d’horreur », une description plus apte à décrire la réalité de cette affaire.

Eric Dupond-Moretti a également rappelé les peines encourues par les auteurs de tels crimes. Si les coupables sont majeurs, ils risquent la réclusion à perpétuité. Dans le cas où les auteurs sont mineurs, la peine peut aller jusqu’à 20 ans de réclusion, bien que la juridiction ait la possibilité d’écarter l’excuse de minorité.

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