Le programme Copernicus signale une hausse persistante des températures : une illustration frappante observée de Mende à Formiguères

Le mois de mars 2024 a marqué une nouvelle étape dans la montée incessante des températures, avec des niveaux record enregistrés non seulement à l'échelle mondiale, mais également dans la région de l'ex-Languedoc-Roussillon.

Des températures record en mars 2024 #

Selon les observations du programme Copernicus, le mois de mars 2024 a été le dixième mois consécutif à établir un nouveau record de chaleur mondial, avec une température moyenne de 14,14°C, soit 0,73°C au-dessus de la moyenne.

Plus préoccupant encore, les données montrent que ce n’est pas seulement le dixième mois le plus chaud de l’histoire, mais aussi le mois de mars le plus chaud jamais enregistré. Il a dépassé de 0,10°C le précédent record, qui remontait à 2016.

Les effets du réchauffement local #

La hausse des températures n’est pas seulement un phénomène mondial, elle se fait également ressentir à l’échelle locale. L’association Infloclimat, qui vise à promouvoir l’échange de données et de connaissances sur le climat à travers l’installation de stations météorologiques dans toute la France, a pu constater l’ampleur du phénomène dans la région de l’ex-Languedoc-Roussillon et en Aveyron.

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Leurs chiffres montrent que le pourtour méditerranéen n’échappe pas à la tendance. Les neuf stations de la région ont toutes enregistré des températures pour le mois de mars 2024 nettement supérieures aux normales de saison. Par exemple, le sommet du mont Aigoual a connu une augmentation de 1°C, Montpellier de 1,1°C, Millau de 1,5°C et les Pyrénées-Orientales ont même enregistré une hausse de 2,3°C.

Une réalité climatique en constante évolution #

Après un hiver marqué par des températures inférieures à la normale, l’année 2024 a débuté sur une note chaude. L’excédent thermique est presque permanent depuis le 22 janvier, ce qui donne l’impression que l’on a oublié ce qu’est un véritable hiver en France. Ce sentiment de « froid » est en réalité dû à un manque d’ensoleillement et à un excès de précipitations.

Selon Serge Zaka, vice-président de l’association Infoclimat, l’augmentation des précipitations peut paradoxalement être une conséquence du changement climatique. En effet, chaque degré gagné se traduit par une augmentation de 7% de la capacité d’eau dans l’air, soit une augmentation de 2 à 4% des précipitations. Cependant, ce n’est pas le cas dans notre région où le dérèglement climatique pourrait avoir modifié la position des centres d’action, augmentant ainsi la fréquence et la durée des périodes sans pluie.

Les conséquences sur les cycles naturels #

L’augmentation des températures a également des conséquences sur les cycles naturels. Selon les observations de Serge Zaka, les végétaux « se réveillent plus tôt au printemps et entrent en dormance plus tard en automne ». Cette modification des rythmes naturels peut avoir des effets dévastateurs sur la biodiversité et les écosystèmes.

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Les mois successifs de températures plus élevées que la normale n’ont pas seulement des implications pour le climat, mais aussi pour l’agriculture, la faune et la flore. La nature s’adapte à ces changements, mais à un rythme qui peut ne pas être soutenable à long terme.

  • Préoccupations pour les cycles naturels.
  • Conséquences sur la biodiversité.
  • Impact sur l’agriculture.

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