Matthieu Valet : De la police syndicale à la politique, un voyage fascinant vers le Rassemblement national

Matthieu Valet, ancien commissaire de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et figure familière des plateaux de télévision, est la troisième recrue de la liste du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes.

Un ancien commissaire de police rejoint le Rassemblement national #

Ses prédécesseurs sont l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri, et l’essayiste Malika Sorel. Valet, réputé pour ses interventions énergiques sur les chaînes de télévision, a rejoint ce mouvement populaire avec fierté.

Le jeune président du RN, Jordan Bardella, a personnellement approché Valet pour lui proposer de rejoindre sa liste pour les élections européennes. Valet a été salué par Bardella comme un « homme de terrain » face à une France en crise. L’ancien commissaire est prévu pour figurer parmi les 10 premiers noms de la liste RN.

Un habitué des médias #

Valet, avec son look distinctif de cheveux ras, barbe de trois jours et toujours bien habillé, est une figure connue des plateaux de télévision. Pendant six ans, il a été le porte-parole du Syndicat indépendant des Commissaires de Police (SICP), un rôle qu’il a exercé avec vigueur, en particulier sur les chaînes du groupe Bolloré.

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En dépit de son engagement syndical, Valet a choisi de ne pas se détacher de ses fonctions de terrain. En effet, en plus de ses responsabilités syndicales, il a également exercé le rôle de chef adjoint de la BAC du Val-de-Marne, une position qui lui a permis d’acquérir une réputation de policier de terrain.

Une carrière qui a commencé en bas de l’échelle #

Le parcours de Matthieu Valet est atypique. Il a commencé sa carrière policière en 2005, à l’âge de 19 ans, en tant qu’élève gardien de la paix. Il a ensuite travaillé à Garges-lès-Gonesse, Clichy-sous-Bois et Saint-Denis, avant de gravir tous les échelons grâce à ses talents et à son travail acharné.

Après avoir obtenu un Master II en Droit, Économie, Gestion, Droit pénal et sciences criminelles en 2016, il est devenu commissaire de police en 2018. Il a ensuite servi à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, où on le décrit comme un « flic hyperactif », avant de devenir chef d’état major de la CRS zone sud-Marseille en 2020.

  • En décembre dernier, Matthieu Valet a été démis de son poste de porte-parole du SICP.
  • Il a été approché par Jordan Bardella pour rejoindre la liste du Rassemblement national pour les élections européennes.
  • Son mandat de porte-parole du SICP devait initialement se terminer en janvier, mais il a été écourté en raison de rumeurs sur son ralliement au parti de Marine Le Pen.

Des origines modestes #

Matthieu Valet est le fils d’un ouvrier et a grandi dans une cité HLM de Lille. Il parle souvent de son enfance difficile et de son ascension sociale grâce à l’éducation et au travail. Il a fièrement rappelé à Sonia Mabrouk, le 9 avril, comment il a obtenu tout ce qu’il a par la seule force du travail, sans recourir à la connivence ou aux réseaux.

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Il met également en avant son respect pour les policiers, qu’il considère comme des « gens du peuple » qui protègent le peuple. Il attribue cette perspective à l’éducation qu’il a reçue de sa mère qui lui a appris à ne pas fuir les policiers.

Un engagement politique récent #

À peine rallié au RN, Matthieu Valet a déjà adopté une posture politique. Il a lancé un appel au parti Les Républicains (LR), estimant que cette formation « parle comme nous » et « pense comme nous », mais n’a « pas encore le courage de venir intégrer les rangs du Rassemblement national ».

Le ralliement de Valet au RN n’a pas été sans controverses. Certains ont critiqué son engagement pour le RN, arguant qu’il pourrait nuire à l’image de la police. D’autres ont évoqué une possible procédure disciplinaire à son encontre pour une présumée indélicatesse financière. Mais Valet a choisi de voir au-delà de ces controverses, se concentrant sur son nouveau rôle en politique.

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