Les récentes annonces de Gabriel Attal font grincer des dents chez les médecins libéraux : un système de santé en péril ?

Les dernières annonces de Gabriel Attal en matière de santé ont suscité une vive réaction parmi les médecins libéraux.

Une réforme qui fait débat #

Les syndicats de ces derniers dénoncent une absence de concertation. Certains vont jusqu’à parler de dégradation du système de santé.

Le Premier ministre a dévoilé une série de mesures visant à fluidifier l’accès aux soins. Les pharmaciens, par exemple, pourront prescrire des antibiotiques pour certaines affections, et les opticiens seront autorisés à adapter les verres sans consultation préalable chez un ophtalmologue.

Une réforme bien accueillie par certains #

Si les médecins généralistes sont très critiques vis-à-vis de ces mesures, ce n’est pas le cas de tous les professionnels de santé. Le syndicat national des ophtalmos, par exemple, a accueilli favorablement cette réforme. Son président, Vincent Dedes, s’est réjoui de cette « approche collaborative » tout en rappelant l’importance de préserver la place centrale de l’ophtalmologue dans le parcours de soins.

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Toutefois, pour les médecins généralistes, les annonces du gouvernement sont loin de répondre à leurs attentes. Ils dénoncent des propositions qui relèvent davantage de « l’affichage politique » que de solutions réelles pour améliorer leur exercice professionnel.

Des mesures démagogiques et dangereuses ? #

Le syndicat de médecins généralistes MG France a quant à lui exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux. Selon lui, ces mesures sont « illusoire », « démagogiques » et parfois même « dangereuses ». Il soulève notamment la difficulté pour un patient dans un désert médical de trouver un spécialiste plus facilement qu’un médecin généraliste.

Le docteur Hermann Neuffer, médecin généraliste à Bordeaux, critique également ces annonces. Il déplore la remise en question de la coordination, qui est selon lui « le cœur de la profession ». Il craint également que ces mesures ne favorisent le « nomadisme médical », coûteux pour la Sécurité Sociale.

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