Une loi du XIXe siècle remise en application #
Selon cette loi, une grossesse ne peut être interrompue dès le moment de la conception, à moins que la vie de la mère soit menacée. Ni le viol ni l’inceste ne sont considérés comme des exceptions valables selon cette loi.
Les professionnels de santé qui pratiqueraient des avortements pourraient courir le risque d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans. Une décision qui, sans aucun doute, fait peser une menace sur les droits des femmes et crée une atmosphère de peur et d’incertitude.
La réaction de la procureure générale d’Arizona #
Kris Mayes, la procureure générale de l’Arizona, s’est ouvertement opposée à l’application de cette loi. Elle a déclaré qu’elle ne poursuivrait aucune femme ou médecin pour avortement, malgré la décision de la cour suprême. Elle a qualifié cette décision de « tache sur notre Etat », rappelant qu’il s’agit d’une loi datant d’une époque où l’Arizona n’était pas un État, où les femmes n’avaient pas le droit de vote.
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Cependant, cette décision ouvre la porte à des dérives potentielles. En effet, les procureurs sont élus aux États-Unis et cette position pourrait changer au gré des scrutins. Un fait qui suscite une véritable inquiétude quant à l’avenir des droits des femmes dans cet État.
Un impact certain sur la politique nationale #
Joe Biden, actuel président des États-Unis, a rapidement réagi à cette décision, la qualifiant de « résultat du programme extrême des élus républicains qui s’engagent à priver les femmes de leur liberté ». Il est clair que cette décision aura des répercussions sur le paysage politique national, surtout à quelques mois de l’élection présidentielle.
Les démocrates, qui ont fait mieux que prévu lors des élections de mi-mandat en novembre 2022, ont capitalisé sur la défense du droit à l’avortement. Ils souhaitent utiliser cet argument pour réélire Joe Biden. De son côté, Donald Trump, conscient de l’impopularité de l’interdiction de l’avortement, a choisi de rester prudent et de laisser la décision aux États.
Voici les points clés à retenir :
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- La cour suprême de l’Arizona a validé une loi de 1864 limitant l’avortement.
- La procureure générale de l’Arizona, Kris Mayes, a exprimé son opposition à cette loi.
- La décision a un impact certain sur la politique nationale et pourrait jouer un rôle dans les prochaines élections présidentielles.