Un acte de solidarité massif : 200 citoyens s’unissent pour soutenir les 17 défenseurs de l’environnement en détention suite à l’incident chez Lafarge

Les rues de Rouen ont connu un rassemblement exceptionnel mardi soir.

La manifestation de soutien aux militants écologistes #

Près de deux cents personnes se sont unies pour soutenir les dix-sept défenseurs de l’environnement actuellement détenus, suspectés d’avoir pénétré illégalement dans une usine de Lafarge à Val-de-Reuil, dans l’Eure. Ce rassemblement témoigne de la solidarité populaire envers ces militants, dont le seul crime semble être leur volonté de protéger l’environnement.

L’atmosphère était chargée d’émotion, les participants criant en chœur « Libérez nos camarades ». Les soutiens ont afflué de partout, notamment du mouvement des Soulèvements de la Terre. Le message était clair : il ne faut rien lâcher pour ceux qui travaillent à un autre monde.

L’incident de Lafarge : un acte de protestation #

Cet événement fait suite à l’incident survenu le 10 décembre 2023. Ce jour-là, une centaine de personnes vêtues de combinaisons blanches et masquées ont fait irruption sur le site industriel de Lafarge à Val-de-Reuil lors d’une journée nationale de mobilisation des militants écologistes contre les cimentiers. L’action a entraîné des dommages matériels considérables, évalués à plus de 450 000 euros.

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Cependant, les participants à cette action n’ont pas agi sans raison. Ils dénoncent les pratiques de Lafarge, l’une des entreprises les plus toxiques au monde, selon leurs termes. Ils réclament un arrêt définitif de l’artificialisation des sols et une prise de conscience des dangers que pose l’industrie du ciment pour l’environnement.

La réaction de la police : une mesure disproportionnée ? #

Suite à l’incident, les dix-sept suspects ont été arrêtés et mis en détention par la Sous-direction antiterroriste de la Direction nationale de la police judiciaire et la Direction territoriale de la police judiciaire de Rouen. Cette mesure a suscité des critiques, certains la jugeant disproportionnée eu égard à la nature de l’infraction commise.

Alexis Vernier, conseiller municipal LFI de Sotteville-lès-Rouen et conseiller à la métropole de Rouen, a exprimé son indignation lors de la manifestation. Selon lui, il est paradoxal d’engager des services de police liés au terrorisme pour une action bon enfant, alors que Lafarge est accusé de liens avec Daesh.

Voici quelques faits saillants de cette affaire :

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  • 17 militants écologistes sont actuellement en détention, soupçonnés d’avoir pénétré illégalement dans une usine de Lafarge.
  • Près de 200 personnes se sont rassemblées à Rouen pour soutenir ces militants.
  • L’incident chez Lafarge a causé plus de 450 000 euros de dommages.
  • Les manifestants demandent l’arrêt de l’artificialisation des sols et dénoncent les pratiques de l’industrie du ciment.

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