Jordan Bardella dans l’ombre des débats des élections européennes : une stratégie controversée malgré une popularité grandissante

Alors que les élections européennes approchent à grands pas, un candidat attire particulièrement l'attention, non pas par sa présence, mais par son absence.

Le silence éloquent de Jordan Bardella #

Jordan Bardella, représentant de l’extrême droite et pourtant en tête des sondages, a choisi une stratégie de communication pour le moins audacieuse : l’absence. Il a, en effet, manqué le second grand débat organisé par France 24 et RFI, le mercredi 10 avril.

Ce n’est pas la première fois que le président du Rassemblement national (RN) se fait remarquer par son abstention. Il avait déjà séché une première rencontre en mars et a annoncé son remplacement par Fabrice Leggeri pour le débat du 10 avril. Cette absence répétée, alors que la campagne est en plein essor, suscite une vague de réactions contrastées.

La réception mitigée de l’absentéisme de Bardella #

Certains voient dans cette attitude une stratégie méprisante. Bardella, tout en restant silencieux, se positionne ainsi en grand favori des sondages, sans avoir à se confronter directement à ses rivaux. Cependant, cette approche n’est pas sans risques. En effet, son absentéisme, bien que remarqué, pourrait finir par porter préjudice à sa campagne.

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L’absence de Bardella a suscité des réactions diverses parmi les autres candidats. Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste, a ironisé sur Twitter en le comparant au Bouteflika de cette élection. Marie Toussaint, de la liste Les Écologistes, s’est également exprimée sur le réseau social, se demandant si Bardella n’allait pas finir par boycotter tous les débats.

Une stratégie risquée mais calculée #

Malgré les critiques, Bardella semble avoir une stratégie bien définie. Il se construit le profil d’un homme politique qui n’a pas besoin de débattre avec les « candidats des petites forces ». Il souhaite ainsi entretenir son statut de « premier des candidats » et envoyer un signal fort à ses électeurs. Il a d’ailleurs préféré participer à un débat face à Manuel Valls, diffusé par « Le Figaro ».

Cependant, son attitude pourrait être perçue comme une manière d’éviter le débat ou comme une forme de mépris. L’expert Pascal Perrineau, enseignant à Sciences Po, résume bien la situation : « Jordan Bardella ne pourra pas maintenir très longtemps cette stratégie, parce qu’au bout d’un moment, on pourra avoir l’impression qu’il n’envoie que des seconds couteaux ».

Voici une liste des prochaines confrontations prévues pour Bardella :

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  • Le 12 avril, il s’opposera à Raphaël Glucksmann (Parti socialiste)
  • Début mai, il fera face à Valérie Hayer

Chacune de ces rencontres sera une occasion pour Bardella de mettre en avant sa position de force politique et de maintenir sa stratégie. Cependant, la question demeure : cette approche sera-t-elle suffisante pour remporter les élections européennes ? Seul le temps nous le dira.

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