Une approche plus prudente nécessaire pour la transidentité chez les jeunes #
Selon un rapport récent, une approche plus prudente et plus nuancée est nécessaire pour traiter les jeunes transgenres. Cela est dû à un manque de données fiables sur les traitements hormonaux.
Le rapport, commandé par le système public de santé, l’NHS, en 2020, survient à un moment où le nombre d’enfants et de jeunes qui remettent en question leur genre a fortement augmenté. Ces jeunes se tournent vers les services de santé pour obtenir de l’aide, ce qui a conduit à des batailles judiciaires très médiatisées et à la fermeture du seul établissement public spécialisé.
Le débat entourant la transidentité chez les jeunes en Angleterre #
Le débat sur la transidentité chez les jeunes est extrêmement clivant au Royaume-Uni, tout comme dans d’autres pays. L’auteure du rapport, la pédiatre Hilary Cass, dénonce une « toxicité du débat exceptionnelle ». Elle indique avoir été elle-même violemment critiquée tout au long de ses recherches qui ont duré près de quatre ans.
Elle souligne que peu de domaines de la santé sont soumis à un tel niveau de peur et d’intimidation lorsqu’il s’agit d’exprimer des opinions. Les professionnels de la santé sont souvent vilipendés sur les réseaux sociaux et subissent des comportements d’intimidation qui, selon elle, doivent cesser.
Les recommandations pour une approche plus holistique #
Hilary Cass a présenté 32 recommandations qui devraient façonner les nouveaux services du NHS pour les enfants et les jeunes qui s’interrogent sur leur identité de genre ou qui présentent une dysphorie de genre. Au cœur de ces recommandations, figure une approche plus « holistique » pour déterminer les besoins de ces jeunes. Cette approche comprendrait un dépistage de l’état du développement neurologique, y compris les troubles du spectre autistique, et une évaluation de la santé mentale.
Elle recommande également une extrême prudence dans l’administration d’hormones aux jeunes de plus de 16 ans, et de ne pas administrer de bloqueurs de puberté aux jeunes de moins de 16 ans, sauf dans le cadre de recherches.
Voici quelques autres points clés du rapport :
- Pour les enfants pré-pubères, une approche encore plus prudente doit être adoptée.
- Chaque centre régional devrait disposer d’un service de suivi pour les 17-25 ans afin d’assurer la continuité des soins.
- Les enfants qui changent de pronoms ou de prénoms à un jeune âge pourraient ressentir encore plus de stress à l’approche de la puberté.
Le rapport souligne également le besoin urgent de meilleures données sur la transidentité chez les jeunes et l’importance de ne pas laisser les jeunes prendre des décisions qui changent leur vie sans être en mesure de peser les risques et les avantages à long terme.