Un vote historique #
Cette refonte, qui renforce les contrôles des arrivées aux frontières de l’UE et établit un système de solidarité entre les pays membres, est le sujet de débats intenses.
Des ONG ont exprimé leurs préoccupations concernant ce « Pacte sur la migration et l’asile », issu d’un compromis complexe. Le sujet a en effet été source de tensions et de désaccords au sein des Vingt-Sept depuis des années. Néanmoins, les législateurs espèrent faire aboutir cette réforme avant les élections européennes.
Opposition et soutien #
Le Pacte migratoire a le soutien des trois principales familles politiques européennes : le PPE (droite), les Socialistes et démocrates (S&D) et Renew Europe (centristes et libéraux). Cependant, il fait face à l’opposition de l’extrême droite, des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes.
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Les incertitudes sur l’issue du vote sont palpables. L’eurodéputée française Fabienne Keller, rapporteure de l’un des règlements clés, a affirmé que le « vote n’est pas acquis ». Si l’un des textes tombe, la cohérence de l’ensemble est menacée.
Critiques et espoirs #
La réforme propose un « filtrage » obligatoire des migrants arrivant aux frontières de l’UE, et une « procédure à la frontière » pour ceux qui ont le moins de chances d’obtenir l’asile. Ces mesures ont été critiquées par plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, Amnesty International et l’International Rescue Committee.
D’un autre côté, la commissaire européenne Ylva Johansson, qui a proposé le Pacte, s’est dite « très fière » de la réforme. Elle a déclaré que certaines forces politiques veulent faire de l’immigration un sujet toxique impossible à gérer, mais qu’heureusement, elles sont minoritaires.
- La réforme prévoit de maintenir la règle selon laquelle le premier pays d’entrée dans l’UE d’un migrant est responsable de sa demande d’asile, avec quelques modifications.
- Elle propose également un système de solidarité obligatoire pour aider les pays où arrivent de nombreux exilés, comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne.
- Les autres pays de l’UE devront aider en accueillant des demandeurs d’asile ou en apportant une contribution financière ou matérielle au pays sous pression migratoire.
Préoccupations persistantes #
Malgré ces avancées, certains experts expriment leurs doutes sur l’avenir du pacte. Jean-Louis De Brouwer, par exemple, voit dans cette réforme « un mécanisme extraordinairement bureaucratique et technocratique ». Il estime que la complexité du système pourrait dissuader les États membres d’appliquer correctement les nouvelles règles.
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Après le vote, le Pacte devra encore être formellement approuvé par les États membres. La Commission européenne présentera alors un plan de mise en œuvre. De nombreuses questions restent en suspens, laissant planer des incertitudes sur le fonctionnement du système.