Stratégies de l’UE pour modérer l’arrivée de réfugiés: Des solutions durables ou une tentative pour contenir un problème croissant?

Les députés européens sont sur le point d'examiner un ensemble de huit régulations connu sous le nom de Pacte sur la migration et l’asile.

Les nouvelles régulations de l’UE sur la migration et l’asile #

Cette législation, qui a été en gestation pendant une décennie, est un effort pour répondre à l’afflux irrégulier de migrants. Le moment est crucial, les élections européennes approchant et l’extrême droite capitalisant sur la peur de l’immigration à travers toute l’Europe.

Les conservateurs du PPE, les libéraux de Renew et les sociaux-démocrates sont pressés de prouver que l’UE peut apporter des solutions avant le scrutin européen du 9 juin. La majorité devrait approuver cette réforme, bien que l’issue du vote soit encore incertaine en raison d’éventuelles dissidences.

Les propositions du pacte #

Le pacte vise à durcir les procédures de franchissement des frontières et à faciliter l’expulsion de ceux qui ont peu de chances d’obtenir l’asile. L’Union européenne envisage de mettre en place des centres fermés à proximité des frontières, où les arrivants sans visa seront retenus jusqu’à sept jours. Leurs informations, associées à des données biométriques, seront enregistrées dans une base de données centralisée.

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Les personnes ayant une chance d’obtenir un titre de séjour seront autorisées à entrer sur le territoire de l’Union. Cependant, ceux venant de pays jugés « sûrs », avec peu de chances de voir leur demande aboutir, seront transférés dans des centres de rétention. Leur demande sera traitée en moins de douze semaines avant qu’ils ne soient admis ou renvoyés.

  • Le pacte prévoit également des mesures spéciales en cas d’afflux massif de migrants.
  • Un mécanisme de solidarité entre États est prévu : chaque année, 30 000 migrants régularisés devraient être « relocalisés » vers un autre pays de l’Union européenne.
  • Les pays qui refuseront ces arrivées auront la possibilité de s’acquitter d’une somme de 20 000 € par migrant.

Les critiques du pacte #

Les objectifs du pacte, malgré les critiques de l’extrême droite, visent à limiter l’entrée de migrants sans titre de séjour dans l’UE. Cette mesure s’ajoute à d’autres initiatives en cours d’adoption, notamment des accords avec la Turquie, la Tunisie et l’Égypte pour retenir les candidats à l’émigration.

Cependant, cette réforme est critiquée car elle est vue comme une mesure de dissuasion. Les élus de la gauche européenne et de nombreuses ONG s’opposent à cette réforme qui pourrait inciter les migrants à prendre plus de risques pour contourner les contrôles.

Uniformisation des procédures et enregistrement des migrants #

Les huit régulations proposées cherchent à uniformiser les procédures d’asile et la gestion des crises. Tous les arrivants sans titre de séjour seront systématiquement placés en attente durant sept jours pour enregistrer leur identité et effectuer un contrôle sanitaire et de sécurité.

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L’enregistrement dans le fichier Eurodac deviendra obligatoire pour toute personne âgée de plus de six ans. Les personnes provenant de pays jugés « sûrs » seront placées en centre de rétention pour que leur dossier soit examiné en moins de douze semaines. L’UE prévoit de créer 30 000 places dans ces centres.

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