Stanislas Guerini avance sa réforme du secteur public : une tempête dans un verre d’eau ou un véritable bouleversement ?

Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, a récemment lancé une concertation autour de son projet de réforme de la fonction publique.

Un projet de réforme controversé #

Cette annonce, initialement prévue pour février, a finalement été reportée à l’automne. Le projet de loi vise principalement à augmenter la rémunération au mérite des fonctionnaires et à faciliter les mutations entre les différentes branches de la fonction publique.

Ce projet a suscité d’importantes tensions lors de sa présentation aux syndicats et aux employeurs. Le gouvernement a détaillé une série de mesures qu’il envisage d’intégrer à sa réforme. Cependant, dès l’annonce, les syndicats ont exprimé leur mécontentement, qualifiant le projet d’injuste et susceptible d’accroître la division entre les agents publics.

Lever le tabou du licenciement #

Une des propositions phares du ministre est de « lever le tabou du licenciement » dans la fonction publique. Cette proposition a été accueillie avec colère par les syndicats. Selon Guerini, si le fonctionnaire est « titulaire de son grade », il n’est pas pour autant « propriétaire de son emploi ». Cette déclaration a suscité de vives réactions, les syndicats y voyant une attaque contre la stabilité de l’emploi dans la fonction publique.

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De plus, le gouvernement envisage de revoir les catégories historiques de la fonction publique (A, B et C), jugées en décalage avec la réalité des métiers du secteur public. Cette proposition n’a pas manqué de faire réagir les syndicats, qui estiment que cette réforme ne répond à aucune des préoccupations exprimées par les agents publics.

La suite de la concertation #

Malgré l’opposition des syndicats, la concertation autour de cette réforme doit se poursuivre jusqu’à l’été. Deux autres réunions plénières sont prévues au printemps, la première le 14 mai et la seconde le 20 juin. Cependant, les syndicats regrettent que la préparation de cette réforme se fasse sous la forme d’une simple concertation, plutôt que d’une négociation qui leur aurait donné davantage voix au chapitre.

En réponse à ces critiques, le ministère de la Fonction publique a tenté de calmer le jeu en rappelant que le but de ces réunions était de poser tous les sujets sans tabou, sans dissimulation. Cependant, cette tentative de conciliation semble avoir peu de chances de réussir, les syndicats restant fermement opposés au projet de réforme.

  • La réforme vise à augmenter la rémunération au mérite des fonctionnaires.
  • Elle propose aussi de faciliter les mutations entre les différentes branches de la fonction publique.
  • Une des propositions controversées est de « lever le tabou du licenciement » dans la fonction publique.
  • La concertation autour de cette réforme doit se poursuivre jusqu’à l’été, malgré l’opposition des syndicats.

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