Nouveau projet de loi sur la fin de vie #
Il s’agit d’une étape importante avant sa première lecture à l’Assemblée nationale prévue pour le 27 mai. Le texte, qui porte sur l’accompagnement des malades en fin de vie, est l’une des réformes sociétales majeures du second mandat de Macron.
Cependant, cette tentative de changement législatif pourrait susciter de fortes divisions éthiques et religieuses sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté. Certaines parties considèrent le projet de loi comme trop timide, tandis que d’autres le voient comme un pas trop audacieux.
Conditions strictes pour le suicide assisté #
Le président Macron a évité d’utiliser les termes « euthanasie » ou « suicide assisté », préférant parler d' »aide à mourir ». Malgré cela, le projet de loi vise à offrir à certains patients la possibilité de se suicider, et si ces derniers ne sont pas capables de le faire eux-mêmes, d’obtenir de l’aide pour accomplir l’acte.
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Cependant, les conditions pour obtenir cette aide seront strictes. Selon une version du texte consultée, l’aide à mourir sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant depuis longtemps dans le pays, et capables d’exprimer clairement leur volonté. De plus, ils doivent souffrir de douleurs insupportables et incurables, qu’elles soient physiques ou psychologiques, et leur pronostic vital doit être engagé à court ou moyen terme.
La question des soins palliatifs #
Le président soutient que ces conditions permettent de maintenir un « équilibre » en créant un « modèle français » de fin de vie. Cependant, cette position intermédiaire n’est pas entièrement satisfaisante pour les opposants ni les partisans de la légalisation de l’aide au suicide ou de l’euthanasie.
Les opposants, notamment parmi les soignants en soins palliatifs, estiment qu’il faudrait d’abord se concentrer sur le développement de ces soins, encore trop peu disponibles en France. Parallèlement au projet de loi, une « stratégie décennale » des soins palliatifs sera présentée en Conseil des ministres, prévoyant une augmentation progressive des dépenses publiques dans ce domaine pour atteindre 2,7 milliards d’euros annuels en 2034.
Les partisans de l’aide à mourir, bien qu’insatisfaits des restrictions, se réjouissent de l’avancée d’un texte qu’ils craignaient de voir remisé. Le gouvernement a pris son temps pour élaborer ce projet, qui a subi de nombreux reports. L’assistance au suicide reste encore loin d’être une réalité, le texte devant encore passer par un long processus parlementaire pouvant prendre jusqu’à deux ans avant l’adoption d’une loi.
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Voici quelques points clés du projet de loi :
- Offre aux patients en fin de vie la possibilité de se suicider avec assistance
- Conditions strictes pour le suicide assisté
- Stratégie à long terme pour développer les soins palliatifs