La position de l’église sur la fin de vie #
Ces quatre porte-parole sont Pierre-Antoine Bozo, Matthieu Rougé, Emmanuel Gobilliard et l’archevêque de Tours Vincent Jordy.
La Conférence des évêques de France (CEF) a affirmé dans un communiqué que cette question de l’accompagnement des personnes en fin de vie est extrêmement importante et complexe. La CEF a également exprimé son inquiétude que le projet de loi pourrait ouvrir la voie à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, pour la première fois en France.
Le rôle des évêques face à l’euthanasie #
Déjà très impliqués dans ce débat, les évêques ont exprimé leurs préoccupations. Par exemple, Mgr Jordy a alerté en décembre dernier contre une possible « rupture de digue ». De son côté, Mgr Rougé a exprimé son inquiétude que dans la « start-up nation », les personnes non productives n’ont plus droit de cité.
À lire Comment choisir la coupe de cheveux parfaite pour femme ?
Mgr Gobilliard, qui a accompagné environ 200 malades du VIH en fin de vie à l’hôpital Spallanzani de Rome au début des années 1990, a affirmé que « l’attention personnelle et spirituelle éteint la demande d’euthanasie ».
- Pierre-Antoine Bozo (évêque de Limoges)
- Matthieu Rougé (Nanterre)
- Emmanuel Gobilliard (Digne, Riez et Sisteron)
- Vincent Jordy (archevêque de Tours)
Le projet de loi face aux professionnels des soins palliatifs #
Les professionnels des soins palliatifs estiment que le développement de ces soins, encore peu disponibles en France, devrait être la priorité. Ils craignent que des patients ne réclament pas de mourir faute de trouver une prise en charge adaptée à leurs derniers jours. Une « stratégie décennale » des soins palliatifs sera présentée en Conseil des ministres, qui prévoit d’augmenter peu à peu les dépenses publiques en la matière pour atteindre 2,7 milliards d’euros annuels en 2034.
Une étude de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) a révélé que 80 % des professionnels refuseraient de prescrire, fournir, préparer et/ou administrer un produit létal. Le texte de loi prévoit une clause de conscience, semblable à celle qui existe pour l’avortement. Un médecin peut faire jouer sa clause de conscience et doit alors mettre le patient en contact avec un autre médecin pour pouvoir l’accompagner.