La dure réalité de l’aide à mourir : une plongée profonde dans les pratiques de suicide assisté en Suisse

Le sujet de l'aide à mourir, souvent évité, est devenu une question cruciale dans de nombreux pays.

Comprendre l’aide à mourir #

En France, la législation est en cours de discussion, avec une proposition de loi prévue pour être présentée au Conseil des ministres le 10 avril. Le débat tourne autour de la question délicate de l’aide encadrée à mourir, un terme que le gouvernement préfère ne pas associer au « suicide assisté ».

Le gouvernement français met l’accent sur l’accompagnement en fin de vie et l’accès aux soins palliatifs. Cependant, une partie du projet de loi doit aborder l’aide active à mourir, un aspect que l’on ne qualifie pas de « suicide assisté » en France. Le président a défini des limites : seuls les patients majeurs, capables de discernement complet, atteints d’un mal incurable, pourront recevoir une prescription pour un produit létal.

Le suicide assisté : comment cela fonctionne-t-il ? #

Contrairement à l’euthanasie, qui implique une intervention médicale pour mettre fin à la vie d’un patient, le suicide assisté donne au patient les moyens médicaux de mettre fin à ses jours. La Suisse, par exemple, a choisi de permettre le suicide assisté, mais interdit l’euthanasie.

À lire Comment choisir la coupe de cheveux parfaite pour femme ?

Le suicide assisté nécessite que le patient soit conscient et dispose de toutes ses capacités de discernement pour demander une aide. La ligue contre le cancer en Suisse a publié un document sur le sujet, expliquant que le suicide assisté doit être « l’acte d’une personne capable de discernement et maîtresse de son acte, atteinte d’une maladie incurable et d’une souffrance insupportable ».

Les conditions pour le suicide assisté #

Les règles pour accéder au suicide assisté en Suisse se sont récemment durcies. Les médecins doivent maintenant « mener au moins deux entretiens » avec la personne qui souhaite mettre fin à ses jours. De plus, le patient doit prouver que sa souffrance est insupportable.

Le suicide assisté se déroule de manière précise : un médecin prescrit la substance après avoir évalué attentivement la situation et les motivations du patient. Le patient prend ensuite la substance par voie orale, entérale ou intraveineuse ; il est impératif que le patient ingère lui-même la substance ou déclenche lui-même la perfusion.

Autres pays pratiquant le suicide assisté #

A la fin de 2021, l’euthanasie et le suicide assisté étaient pratiqués dans les pays du Benelux, en Espagne, au Canada, en Nouvelle-Zélande et dans certains états australiens. Le suicide assisté est également autorisé en Autriche, en Suisse et dans certains états américains.

À lire Découverte des alternatives à la farine traditionnelle : vers une cuisine sans gluten

  • Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg)
  • Espagne
  • Canada
  • Nouvelle-Zélande
  • Certains États australiens
  • Autriche
  • Suisse
  • Certains États américains

Sciences et Démocratie est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis