Le passage à la dématérialisation des paiements #
Vous vous approchez du guichet d’entrée, prêt à payer votre droit d’entrée, mais on vous dit que votre argent n’est pas accepté ici. C’est la réalité pour de nombreux visiteurs de parcs nationaux américains, car le service des parcs nationaux, qui gère 424 sites naturels et monuments historiques à travers le pays, a pris la décision de dématérialiser progressivement les paiements.
Que vous soyez à la Vallée de la Mort ou à Rocky Mountain, dans le Colorado, vous devrez désormais vous munir d’une carte de crédit. Cette nouvelle politique a créé une controverse parmi les visiteurs, certains exprimant leur désir de préserver l’anonymat que leur offre le cash. Initialement, leur mécontentement s’est exprimé sur les réseaux sociaux.
Un défi juridique à l’horizon #
Au début du mois dernier, trois Américains ont estimé que ce refus d’accepter le cash violait la loi et ont attaqué le service des parcs nationaux en justice devant la cour fédérale de Washington. Ils ont soutenu que l’organisation enfreignait la loi qui reconnaît la monnaie comme cours légal pour toutes les dettes, charges publiques, impôts et taxes.
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Il faut noter que, aux États-Unis, bien que les pièces et la monnaie aient cours légal, il n’y a pas d’obligation pour les entreprises privées, les personnes ou les organisations d’accepter le cash, à moins que la loi d’un État ne l’exige.
La réplique du service des parcs nationaux #
Le service des parcs nationaux a répondu à ces allégations en expliquant que le coût de gestion des paiements en espèces était trop élevé. Pour 22 000 dollars de recettes en cash, le coût de gestion s’élevait à 40 000 dollars. En renonçant à l’argent liquide, ils ont pu économiser sur plusieurs fronts, notamment le coût d’une voiture blindée, les heures passées à compter les billets et la gestion administrative de ces transactions.
Ils ont affirmé que ces économies permettaient de maximiser les fonds disponibles pour les projets essentiels et les services aux visiteurs. Néanmoins, ils ont maintenu l’option de paiement en cash pour l’achat d’une carte annuelle qui donne accès à tous les sites.
Les motivations politiques derrière les plaignants #
Les trois plaignants, originaires des États de New York, de Californie et de Géorgie, sont soutenus financièrement par la Children’s Health Defense, une ONG fondée par Robert Kennedy Jr. Cette ONG a attaqué les mesures sanitaires pendant la pandémie de Covid 19.
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La représentante de l’association a déclaré qu’elle soutenait cette action en justice pour s’opposer à l’évolution vers une société sans cash et vers une monnaie numérique de banque centrale. Ce point de vue est similaire à celui de l’ancien président américain, Donald Trump, qui associe le projet de dollar numérique à la « tyrannie gouvernementale ».
Voici un aperçu des principaux points à retenir de cette affaire :
- Le service des parcs nationaux américains a décidé de dématérialiser progressivement les paiements.
- Cette décision a conduit à un débat juridique sur le refus d’accepter le cash.
- Le coût de gestion de l’argent liquide a été cité comme principal motif de ce changement.
- Des motivations politiques semblent être à l’origine de cette action en justice.