Finances publiques : une vision sombre avec un déficit potentiellement supérieur à 5% en 2024

Le ministère des Finances a récemment révélé ses nouvelles projections pour les finances publiques, anticipant un déficit potentiel de 5% du PIB ou plus pour l'année en cours.

La situation financière inquiétante de la France #

Cette nouvelle a suscité des inquiétudes parmi certains membres de l’opposition, qui craignent un « plan caché sur les impôts des Français ». Les prévisions indiquent que le déficit public, qui englobe les déficits et excédents de l’État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales, pourrait atteindre 5% ou même 5,1% du PIB en 2024.

La situation a déjà été précaire en 2023, avec un déficit s’élevant à 5,5% au lieu des 4,9% prévus. La principale cause de ce dérapage a été des recettes inférieures aux attentes. Il semble désormais que l’objectif de 4,4% pour 2024 ne soit plus réaliste, selon le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve.

Tensions au sein du gouvernement #

En février, dans un effort pour redresser la situation, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait annoncé une réduction de dix milliards d’euros du budget de l’État. Il s’agissait de la plus grande réduction possible qui puisse être effectuée par décret, sans nécessité d’une loi de finances rectificative au Parlement.

À lire Comment choisir la coupe de cheveux parfaite pour femme ?

Cependant, cette initiative a suscité un mécontentement parmi les hauts responsables du gouvernement, y compris le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal. Sans la possibilité d’effectuer des coupes budgétaires plus drastiques que les 10 milliards initialement annoncés, il est probable que le déficit ne se résorbe que légèrement cette année.

Le débat sur l’augmentation des impôts #

Alors que le gouvernement continue de chercher des moyens de combler le déficit, la question de l’augmentation des impôts est devenue un sujet brûlant. Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont répété à plusieurs reprises qu’ils ne comptent pas augmenter les impôts pour combler le déficit. Ils soutiennent que la stabilité fiscale permet aux entreprises d’investir, de créer des emplois et de stimuler l’économie française.

Cependant, cette position a suscité des critiques de la part de l’opposition qui accuse le gouvernement de tenir un double discours. Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a accusé le gouvernement de mentir sur les mesures qu’il envisage de proposer.

Attentes en matière de croissance #

Devant ce contexte financier tendu, le gouvernement n’a d’autre choix que d’espérer une forte augmentation du PIB dans les années à venir pour réduire le ratio du déficit public. Les prévisions actuelles de Bercy prévoient une croissance de 1,7% pour 2025 et 2026, et de 1,8% en 2027. Bruno Le Maire a récemment prédit « un vrai élan économique puissant en 2025 et 2026 ».

À lire Découverte des alternatives à la farine traditionnelle : vers une cuisine sans gluten

Après la divulgation de ces principales hypothèses, le programme sera présenté au conseil des ministres le 17 avril, avant d’être débattu au Parlement les 29 et 30 avril.

  • Le déficit potentiellement supérieur à 5% du PIB en 2024
  • Des inquiétudes quant à un « plan caché » sur les impôts
  • Un mécontentement au sein du gouvernement face aux mesures d’austérité
  • Le débat sur l’augmentation des impôts
  • Des espoirs de croissance économique pour contrer le déficit

Sciences et Démocratie est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis