Impasse dans les négociations sur l’emploi des seniors #
Cette impasse plonge l’avenir de la convention d’assurance-chômage, conclue en novembre, dans une incertitude profonde. Rappelons que cette convention avait déjà reçu une promesse de durée de vie limitée de la part de Gabriel Attal.
Pour comprendre les implications de cet échec, il est nécessaire de revenir en août 2023. Le gouvernement Borne, après une longue reprise en main, a dû céder la place aux syndicats et au patronat pour établir la prochaine convention Unédic. Cette dernière devait définir les évolutions des règles d’indemnisation des chômeurs pour la période 2024-2027.
Un accord a minima #
Malgré une marge de manoeuvre très limitée, les partenaires sociaux ont tout de même choisi de négocier. Le résultat ? Un accord a minima conclu en novembre par le Medef, la CPME, l’U2P du côté patronal, et la CFDT, la CFTC et FO du côté syndical. Cet accord était cependant assorti d’une condition importante.
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En prenant en compte la réforme des retraites, les syndicats ont accepté que la convention décale de deux ans l’âge d’indemnisation majorée pour les seniors. Cela représente une économie de 440 millions d’euros pour l’Unédic. Toutefois, ils ont posé une condition : le patronat doit prouver qu’il envisage de favoriser le maintien en emploi des salariés en fin de carrière.
L’équilibre financier de la convention en jeu #
Avec l’échec des négociations sur les parcours professionnels, cet arrangement est tombé à l’eau. La réunion prévue pour entériner l’avenant senior de la convention a donc été reportée. L’accord de novembre prévoyait qu’en cas de tel scénario, une réunion entre l’Etat, les partenaires sociaux et l’Unédic devrait avoir lieu pour trouver une solution aux 440 millions d’euros manquants, indispensables à l’équilibre financier de la convention.
La ministre du Travail, Catherine Vautrin, a déclaré sur TF1 qu’elle attendait des propositions des partenaires sociaux. Mais pour le moment, la convention reste en suspens. Personne ne sait si les partenaires sociaux décideront de suivre le plan initial ou de passer outre, c’est-à-dire de ratifier malgré tout l’avenant senior et l’ensemble de la convention, afin de ne pas céder immédiatement le contrôle au gouvernement.
- Échec des négociations sur l’emploi des seniors
- Impasse dans la mise en place de la convention d’assurance-chômage
- Manque de clarté sur l’avenir de l’indemnisation des seniors
- Incertaine recherche des 440 millions d’euros manquants pour l’équilibre financier de la convention