En Guadeloupe, le triste sort de 160 sites archéologiques face à la montée inexorable de l’érosion côtière : un défi pour leur sauvegarde

Imaginez-vous en Guadeloupe, un magnifique archipel des Caraïbes où la beauté du paysage est soudainement obscurcie par une réalité inquiétante.

La réalité menaçante de l’érosion côtière en Guadeloupe #

L’érosion côtière menace de plus en plus la préservation de nombreux sites archéologiques. Plus d’une centaine de ces trésors historiques sont en danger immédiat, certains d’entre eux étant déjà en train de succomber aux vagues de la mer.

Le danger de l’érosion côtière ne se limite pas seulement aux rivages de l’Hexagone, où déjà 500 communes sont menacés. Les départements français d’outre-mer, tels que la Guadeloupe, sont également en première ligne. Ici, 160 sites archéologiques sont dans le viseur de l’érosion, dont quinze sont déjà en train de s’effondrer dans la mer.

Un patrimoine archéologique en péril #

La Guadeloupe abrite un riche patrimoine archéologique avec environ 4400 sites recensés. Parmi eux, 800 se situent à moins de 100 mètres du bord de mer, ce qui les rend particulièrement vulnérables à l’érosion. Par exemple, au début des années 2010, l’érosion a révélé un ancien cimetière d’esclaves sur une plage très touristique de la commune de Saint-François.

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Les Antilles françaises, comme de nombreuses petites îles à travers le monde, sont particulièrement vulnérables aux effets du dérèglement climatique. Ce phénomène global menace non seulement la vie humaine et la biodiversité, mais aussi notre précieux patrimoine archéologique.

Des efforts pour préserver les sites archéologiques #

Face à cette situation alarmante, un colloque international a réuni des scientifiques spécialistes de la discipline. Leur objectif : présenter l’état des recherches sur l’Archéologie littorale outre-Atlantique (Aloa). Ce projet vise à surveiller et à anticiper les effets destructeurs des changements climatiques et anthropiques sur le patrimoine côtier des Antilles.

L’enjeu est de taille. Une fois que le site a disparu, c’est pour toujours. C’est pourquoi les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour étudier et protéger ces sites, tout en sachant qu’ils ne pourront pas tous les sauver. Il s’agit d’un choix déchirant pour les scientifiques, qui doivent décider quels sites sauvegarder, quels sites étudier et quels sites laisser partir.

Voici une liste des principaux défis auxquels les chercheurs sont confrontés :

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  • Recensement des sites archéologiques en danger
  • Étude des sites menacés avec une approche de science participative
  • Décision difficile sur quels sites sauvegarder et quels sites laisser partir
  • Anticipation des effets destructeurs du changement climatique sur le patrimoine côtier

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