Trouver l’équilibre : une exploration fascinante dans une clinique qui aide les adolescents à surmonter l’addiction aux jeux vidéo

Quand les vacances d'automne arrivent, Brahim, 19 ans, s'immerge dans un monde virtuel, laissant derrière lui les responsabilités de la vie réelle.

Le fardeau de l’addiction aux jeux vidéo #

Après deux semaines passées à jouer à League of Legends et à regarder des vidéos en continu sur Netflix et Twitch, il perd complètement la motivation pour ses études et abandonne l’école.

Après trois ans de lutte, Brahim a fini par admettre son problème et s’est inscrit dans un programme de traitement à la Fondation Santé des étudiants de France (FSEF) à Sceaux. C’est ici qu’il a rencontré d’autres jeunes qui luttent également contre diverses formes de dépendance.

La puissance addictive de la compétition #

Olivier Phan, un pédopsychiatre qui dirige le service d’addictologie à la clinique FSEF, estime que moins de 10% des jeunes joueurs sont véritablement dépendants. Il souligne que l’addiction aux jeux vidéo est souvent le résultat de facteurs environnementaux, comme un milieu familial difficile, et que ceux qui ont une faible estime de soi sont plus susceptibles de devenir addicts.

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La compétition dans les jeux vidéo stimule une zone du cerveau appelée « zone de récompense », rendant le jeu plus attrayant. Les jeux vidéo jouent sur l’alternance entre récompense et frustration, créant un cycle qui peut conduire à l’addiction, surtout lorsque les joueurs sont en équipe et ressentent la pression du groupe.

La bataille contre l’ennui #

Pour Brahim et d’autres comme lui, l’écran est devenu une prison dont ils ont du mal à s’échapper. Il s’efforce de remplir son temps avec des activités comme les cours, le sport et la méditation pour éviter les moments de vide qui le poussent à jouer. Malgré ses efforts, il passe encore huit heures par jour sur son smartphone, même pendant les repas.

La lutte de Brahim contre l’ennui est particulièrement difficile pendant le week-end, lorsqu’il rentre chez sa mère et est confronté à l’ordinateur tentateur. Malgré ses tentatives pour limiter son temps de jeu, il dépasse souvent les limites qu’il s’est fixées.

  • Séances de méditation
  • Apprentissage du japonais
  • Activités sportives

Le processus de resocialisation #

L’équipe de la clinique s’efforce d’aider les jeunes patients à renouer avec leurs anciens centres d’intérêt. Ils encouragent les activités de groupe et les discussions ouvertes pour aider les jeunes à surmonter leur peur du monde réel. Cependant, ce processus de resocialisation est un défi, car beaucoup de ces jeunes ont tendance à s’isoler.

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En plus du travail avec les adolescents, l’équipe de la clinique travaille aussi avec les parents pour améliorer les relations familiales. Ils soulignent que le manque de communication et de relation est souvent un facteur majeur dans le développement de l’addiction aux jeux vidéo.

L’importance des règles du jeu #

Olivier Phan souligne également la nécessité d’une réglementation plus stricte du secteur des jeux vidéo. Il estime qu’il est inacceptable que les jeux gratuits soient souvent les plus rentables, car ils encouragent les joueurs à dépenser de l’argent pour des objets virtuels. Il estime que cette pratique exploite les joueurs les plus vulnérables et appelle à des changements dans l’industrie.

La réalité de l’utilisation des écrans par les jeunes #

Les statistiques montrent que les 11-14 ans passent en moyenne 2 heures et 31 minutes par jour sur leur smartphone, tandis que les 15-17 ans passent 3 heures et 51 minutes. Les parents passent quant à eux 4 heures et 43 minutes par jour sur leur téléphone portable.

Environ 40% des 15-24 ans admettent qu’ils reportent « presque tous les jours » certaines obligations scolaires ou privées pour jouer à des jeux vidéo ou regarder des vidéos en ligne.

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