Un retournement de situation à Besançon : Jonathann Daval, condamné pour meurtre, admet une dénonciation calomnieuse lors de son nouveau procès

Le mercredi 10 avril, Jonathann Daval, déjà condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa femme Alexia en 2017, se présente une fois de plus devant le tribunal correctionnel de Besançon.

Un aveu inattendu dans le procès de Jonathann Daval #

Cette fois-ci, il est jugé pour une autre affaire : la dénonciation calomnieuse de son beau-frère, Grégory Gay. Dans un retournement de situation inattendu, Daval reconnaît les faits dès l’ouverture du procès.

Accompagné de son avocat et vêtu d’un gilet pare-balle, Daval maintient une attitude réservée. Ses yeux oscillent entre les juges et le sol, évitant le contact visuel avec la famille de sa défunte épouse, présente dans la salle d’audience.

Les motivations derrière l’accusation calomnieuse #

Lorsqu’il prend la parole, Daval explique pourquoi il a fait porter le blâme de son crime sur son beau-frère. « Autour de moi, on disait ‘ça ne peut pas être une personne toute seule.’ Alors, je me suis laissé convaincre. J’étais dans le déni. Je m’excuse pour le mal que j’ai fait », confesse-t-il.

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Maître Jean-Hubert Portejoie, l’avocat de la famille d’Alexia, rétorque avec vigueur. Selon lui, Daval a agi de sa propre initiative, sans subir de pression extérieure. Il souligne que Daval avait élaboré le scénario de la version calomnieuse avec beaucoup de détails, révélant une véritable stratégie de défense.

Le poids des conséquences pour la famille d’Alexia #

Grégory Gay, qui avait été directement accusé par Daval, prend la parole pour exprimer sa douleur et sa colère. « Je veux rappeler l’horreur qu’on a vécu, la souffrance qu’on a eu à encaisser. Il a embrigadé beaucoup de monde dans ce délire. J’ai reçu des menaces des membres de sa famille. Cela a entraîné beaucoup de peur et de stress », déclare-t-il.

Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, adresse ensuite ses sentiments à Jonathann. « Je me suis crue dans la quatrième dimension quand j’ai appris qu’on était accusés d’avoir tué notre propre enfant. Ça dépasse l’entendement. Je ne comprends pas que tu nous ai fait du mal. Non seulement tu la tues… et en plus tu nous accuses. On t’a tout donné ! »

Le verdict du tribunal #

Le procureur Etienne Manteaux exprime son indignation face à la défense de Daval, qu’il qualifie de « d’une immoralité rare ». Cependant, il souligne que le droit au mensonge existe aux yeux de la loi et de la jurisprudence. Sur un plan juridique, la dénonciation calomnieuse n’est pas constituée car cette version est en lien avec sa défense. Il se dédouane, le droit au mensonge existe dans la loi. »

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Il conclut en requérant la relaxe pour Daval, arguant qu’il est temps de refermer ce chapitre et d’essayer de parvenir à de l’apaisement pour la famille de la victime. Cette décision est un coup dur pour la mère d’Alexia, Isabelle Fouillot, qui secoue la tête en signe de désaccord.

  • Le procès de Jonathann Daval
  • L’investigation sur le meurtre d’Alexia
  • La justice face à une dénonciation calomnieuse

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