L’inflation persiste aux États-Unis #
En mars, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4%, une hausse supérieure à celle attendue par les banquiers centraux. En un an, cette hausse atteint 3,5%, dépassant les prévisions de 0,3% et 3,4%.
Si l’écart peut sembler minime, il est suffisant pour renforcer la conviction de la Réserve fédérale (Fed) que la réduction des taux directeurs pourrait être prématurée. Cette situation alimente également le mécontentement des électeurs qui reprochent au président Biden le coût élevé de la vie.
Essence et logement : les principaux coupables #
Depuis le début de l’année, l’inflation a rebondi, principalement en raison de la hausse du prix de l’énergie. De 3,1% en janvier, elle est passée à 3,2% en février, puis à 3,5% en mars. Selon certains, le véritable défi n’est pas de savoir combien de temps il faudra pour revenir au seuil de 3%, mais plutôt le risque d’un dérapage incontrôlé. L’économiste Erik Norland de CME Group prévoit même que l’inflation pourrait dépasser 4% en raison du prix de l’essence.
L’essence et le logement ont été les principaux responsables de la hausse observée en mars, avec des augmentations respectives de 1,3% et 5,7% sur un an. Par ailleurs, l’indice hors alimentation et énergie a augmenté de 0,4% en un mois, et de 3,8% en un an, dépassant les attentes des économistes qui tablaient sur une hausse de 3,7% de l’indice principal.
Le plein emploi aux États-Unis : une épée à double tranchant #
Parallèlement à l’inflation, le taux de chômage aux États-Unis a diminué de 0,1 point pour atteindre 3,8%. Cette baisse a surpris les observateurs qui s’attendaient plutôt à une augmentation. Le taux de chômage est inférieur à 4% depuis plus de deux ans, signe d’un marché du travail dynamique qui profite aux ménages américains.
Le plein emploi n’a toutefois pas entraîné une hausse des salaires qui aurait pu nourrir l’inflation. En effet, malgré l’ajout de 469.000 personnes à la population active en mars, principalement grâce à l’immigration, l’économie a réussi à absorber cette main-d’œuvre supplémentaire. Néanmoins, l’atterrissage en douceur de l’économie, qui pourrait permettre à la banque centrale de desserrer son étau monétaire, semble encore loin.
Voici une liste des défis économiques auxquels sont confrontés les États-Unis :
- Inflation persistante
- Coût élevé de l’énergie et du logement
- Pression sur les taux d’intérêt
- Gestion du plein emploi
- Préoccupations concernant l’immigration