Un retournement de situation inattendu #
Saisi par plusieurs entreprises, ce dernier a choisi de suspendre le décret qui interdisait l’utilisation de dénominations réservées aux produits d’origine animale pour les produits végétaux. Parmi ces dénominations : « steak », « escalope » ou « jambon ».
Cette interdiction, initiée par le gouvernement fin février, a été levée en raison d’un « doute sérieux sur la légalité » de cette dernière. Pour le juge des référés, elle portait une « atteinte grave et immédiate » aux intérêts des industriels français produisant ce type de produits, surtout face à leurs concurrents européens non soumis à cette règle.
Une victoire pour les entreprises végétales #
77 Foods (La Vie), Nutrition & Santé (Céréal Bio), Les Nouveaux Fermiers (HappyVore), NxtFood (Accro), Olga (Sojasun) et Umiami (pour les professionnels) sont les entreprises qui ont demandé la suspension du décret du 26 février. Cette décision du Conseil d’État marque donc une véritable victoire pour elles.
Ces entreprises, qui proposent des alternatives végétales à la viande, pourront ainsi continuer d’utiliser les dénominations « steak », « escalope » ou « jambon » pour leurs produits. Un avantage non négligeable dans le cadre de leur stratégie de marketing et de communication.
Un débat toujours d’actualité pour la filière animale #
La filière animale revendiquait depuis longtemps l’interdiction de ces termes pour les alternatives végétales. Selon elle, ils créaient la confusion chez les consommateurs. Le gouvernement avait ainsi pris cet engagement pour apaiser la colère des agriculteurs.
Malgré la suspension du décret, la question reste donc toujours d’actualité. Filet, faux-filet, rumsteck, escalope, bifteck, jambon, flanchet ou paleron sont autant de termes qui pourraient continuer à faire débat dans les mois à venir.
À retenir :
- Le Conseil d’État a suspendu le décret interdisant l’utilisation de dénominations réservées aux produits d’origine animale pour les produits végétaux.
- Les entreprises proposant des alternatives végétales à la viande sont donc libres d’utiliser ces dénominations pour leurs produits.
- Cette décision pourrait relancer le débat au sein de la filière animale, qui revendique l’interdiction de ces termes pour éviter la confusion chez les consommateurs.