Jonathann Daval face à la justice : des aveux troublants et un procès sous haute tension à Besançon

Jonathann Daval, déjà condamné pour le meurtre de sa femme Alexia en 2017, fait à nouveau face à la justice.

Jonathann Daval, un homme sous pression judiciaire #

Le mercredi 10 avril, il comparaît devant le tribunal correctionnel de Besançon pour dénonciation calomnieuse. Dès l’ouverture du procès, Daval admet les faits.

Le prévenu arrive au tribunal vêtu d’un gilet pare-balles, le regard fixé sur les juges ou sur le sol, sans dire un mot. Durant l’enquête sur le meurtre de sa femme, Daval avait faussement accusé son beau-frère, Grégory Gay, d’être l’auteur du crime. Un mensonge qui a porté un coup supplémentaire à la famille endeuillée, conduisant à cette plainte.

Les aveux de Jonathann Daval #

Jonathann Daval s’exprime enfin, sans pour autant croiser le regard des membres de la famille d’Alexia. Il tente d’expliquer son geste : « Pourquoi j’ai fait ça ? Autour de moi, on disait ‘ça ne peut pas être une personne toute seule.’ Alors, je me suis laissé convaincre. J’étais dans le déni. Je m’excuse pour le mal que j’ai fait ». Mais ces excuses suffiront-elles à apaiser la douleur de la famille ?

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L’avocat de la famille d’Alexia, Maître Jean-Hubert Portejoie, prend la parole pour réfuter les propos de Daval. Selon lui, Daval a agi seul, sans aucune pression. Il décrit le mensonge de Daval comme une stratégie de défense bien réfléchie, marquée par de nombreux détails inventés.

Les répercussions sur la famille d’Alexia #

Grégory Gay, l’homme accusé à tort par Jonathann Daval, témoigne de l’horreur vécue à cause de ces accusations. « Il y avait une volonté de nuire. J’ai reçu des menaces des membres de sa famille. Cela a a entraîné beaucoup de peur et de stress, c’est pour ça que j’ai porté plainte. » Il ne cache pas sa colère et son incompréhension face à l’attitude de Daval.

La mère d’Alexia, Isabelle Fouillot, s’adresse directement à Daval, l’émotion palpable dans sa voix. « Je ne comprends pas que tu nous aies fait du mal. Non seulement tu la tues… et en plus tu nous accuses. On t’a tout donné ! »

  • Jonathann Daval, jugé pour dénonciation calomnieuse.
  • Les aveux de l’accusé.
  • Les répercussions sur la famille d’Alexia.

Le verdict du procureur #

Le procureur, Etienne Manteaux, souligne l’immoralité de la défense de Daval. Pour lui, la famille d’Alexia a subi une triple peine : la perte d’un enfant, l’accueil du meurtrier comme un membre de la famille, et enfin, les fausses accusations. Cependant, il rappelle que le droit au mensonge existe dans la loi.

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Il conclut en requérant la relaxe au bénéfice du doute, une décision qui suscite l’indignation de la mère d’Alexia. L’avocat de Daval, Maître Randall Schwerdorffer, soutient cette demande de relaxe en invoquant l’application stricte de la loi.

Le dernier mot de Jonathann Daval #

Jonathann Daval prend une dernière fois la parole : « Je n’attends pas de pardon. Je m’excuse. Vous n’entendrez plus parler de moi. » Le jugement est mis en délibéré au 24 mai prochain. En attendant, la famille d’Alexia et le public restent suspendus à cette affaire, symbole de la complexité du système judiciaire.

Cette affaire, qui a suscité une grande émotion en France, souligne l’importance d’une justice équitable et transparente pour les victimes et leurs familles. Un sujet qui continue d’alimenter les débats.

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