Une approbation tendue du pacte sur la migration et l’asile #
Cette décision est intervenue juste avant les élections européennes de juin, ajoutant une dimension supplémentaire à la tension ambiante.
Le pacte, conçu par la Commission européenne et négocié par les États membres de l’Union européenne (UE) et les eurodéputés pendant des années, vise à renforcer les contrôles des arrivées aux frontières de l’UE et à instaurer un système de « solidarité » sans précédent entre les États membres.
Les aspects controversés du pacte #
Le vote a été marqué par de vives contestations, notamment concernant les aspects les plus sensibles du pacte. Par exemple, le règlement sur la procédure d’asile, qui a été adopté par une marge étroite de 301 voix pour, 269 contre et 51 abstentions, et le règlement dit de « crise », qui a également été adopté par une marge très serrée.
Le premier texte prévoit que les demandeurs d’asile ayant statistiquement le moins de chances d’obtenir une protection internationale doivent être orientés vers une « procédure à la frontière ». Le deuxième texte, en revanche, traite des situations de « crise », en mettant en place de nouvelles procédures pour faire face à une pression migratoire excessive ou à des situations où les migrants sont instrumentalisés.
Les réactions divisées face au pacte #
Les réactions à l’adoption du pacte ont été pour le moins mitigées. Certains, comme l’eurodéputée Fabienne Keller, ont salué ce qu’ils considèrent comme une politique européenne « ferme » mais « humaine ». D’autres, cependant, ont vivement critiqué le pacte, affirmant qu’il est trop laxiste et inefficace.
Le vote contre le pacte de la part de l’extrême droite, de la gauche radicale et de certains membres du Parti populaire européen (PPE) et des Socialistes et démocrates (S&D) reflète ces divisions. En fin de compte, c’est le soutien des principaux groupes du Parlement – le PPE, les S&D et Renew Europe – qui a permis l’adoption du pacte, mais de justesse.
Les aspects clés du pacte comprennent :
- Le renforcement des contrôles aux frontières de l’UE
- L’instauration d’un système de « solidarité » entre les États membres
- L’introduction de nouvelles procédures pour traiter les demandes d’asile
- La mise en place de mesures pour faire face aux situations de « crise »
Avec la Commission européenne qui doit mettre en œuvre le pacte à partir de 2026, l’avenir de la politique d’asile et de migration de l’UE reste incertain. Les élections européennes de juin pourraient bien jouer un rôle déterminant dans le façonnement de cette politique à l’avenir.