La dure réalité des enfants français de jihadistes en Syrie : une quête pour une seconde chance

Dans le documentaire « Fils de jihadistes : l'impossible retour ?

Un aperçu des enfants de jihadistes français en Syrie #

» diffusé sur France 2, quatre jeunes partagent leur expérience en Syrie après la chute du califat de Daech. Arrivés en Syrie en 2015 avec leurs parents, ces enfants, aujourd’hui adolescents, vivent dans une prison de réhabilitation d’Orkesh, au nord-est de la Syrie.

Les journalistes Guillaume Lhotellier et Chris Huby ont réussi à les filmer pour la première fois après des années de négociations avec les autorités kurdes. Ce documentaire permet de comprendre leur parcours et soulève la question de leur retour en France, une question que les autorités françaises préféreraient ignorer.

Le quotidien des enfants captifs #

Adem, Youssef, Elias et Hamza, âgés d’une vingtaine d’années aujourd’hui, expriment leur épuisement. Parmi eux, Adem, fils de Fabien Clain, un jihadiste français de haut rang responsable de la propagande du groupe et des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Blessé à la jambe lors de la dernière bataille entre l’EI et les forces kurdes et occidentales, Adem vit avec une blessure mal soignée.

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Hamza porte des éclats d’obus dans la tête, nécessitant cinq opérations chirurgicales impossibles à réaliser en Syrie. Youssef, également blessé, lutte contre des troubles de mémoire et des pensées suicidaires. Ces jeunes hommes, qui accusent leurs parents de les avoir emmenés en Syrie sans leur consentement, vivent désormais dans l’isolement, enfermés 16 heures par jour sans radio ni accès à Internet.

Un espoir de rédemption #

Malgré leurs circonstances, ces jeunes hommes suivent des cours de maths, d’arabe et d’anglais, offerts par des femmes non voilées. Le but n’est pas de les confronter directement à leur idéologie, mais de les laisser s’en distancer par eux-mêmes. Ils font des progrès, selon leurs professeurs.

Depuis leur prison, ils comprennent la peur et le rejet qu’ils suscitent en France, mais refusent d’être assimilés à leurs parents ou à leur idéologie. Ils aspirent à une seconde chance, à être vus non pas comme des monstres, mais comme des individus cherchant à rentrer dans leur pays.

Actuellement, en Syrie, des dizaines d’adolescents originaires de divers pays sont détenus dans le centre de réhabilitation d’Orkesh. Le responsable du centre se plaint de l’insuffisance des financements étrangers et craint une attaque du groupe EI, toujours actif en Syrie.

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  • Les principaux points à retenir de cet article sont :
  • Quatre jeunes français racontent leur expérience de vie après la chute du califat de Daech en Syrie.
  • Ils sont actuellement détenus dans une prison de réhabilitation en Syrie et aspirent à une seconde chance dans leur pays d’origine.
  • Le centre de réhabilitation manque de financement et craint une attaque du groupe EI.

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