La fin d’un long processus législatif #
Après près de quatre ans de négociations, les dix textes du pacte migratoire ont été adoptés lors d’une mini-plénière du Parlement européen à Bruxelles.
Ce pacte suscite des réactions contrastées. En France, par exemple, presque tous les candidats aux élections européennes se sont opposés à ce texte, à l’exception de Valérie Hayer, la candidate de la majorité présidentielle.
Un changement majeur dans la gestion de l’immigration #
Malgré les controverses, l’adoption de ce pacte présente des avancées significatives. Désormais, personne ne pourra entrer en Europe sans avoir été enregistré à la frontière, y compris en fournissant des empreintes digitales et une image faciale. Ce contrôle n’excédera pas sept jours.
Si une personne jugée dangereuse avec des antécédents judiciaires tente d’entrer dans l’espace Schengen, elle sera immédiatement renvoyée.
Une responsabilité partagée #
Le pacte migratoire aborde également la question des vagues migratoires massives et des sauvetages en mer. Jusqu’à présent, les pays de première entrée comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne étaient entièrement responsables du sauvetage, de l’accueil et du traitement des demandes.
Cette approche, non seulement injuste, était également contre-productive. Le pacte migratoire introduit donc une obligation de solidarité de tous les États membres.
Voici les différentes manières dont cette solidarité peut se manifester :
- La relocalisation des demandeurs d’asile
- Une aide financière aux pays de première entrée
- Une aide en nature, comprenant des soins, des interprètes, des personnels divers, de la nourriture, des avions, des bateaux…
Cette réforme est une étape importante dans la construction d’une véritable stratégie européenne en matière de contrôle des frontières. Cependant, certains détails techniques restent à surveiller, notamment la mise en œuvre effective de ces nouvelles règles.