La justice française condamne l’État pour des heures d’enseignement perdues : une bataille gagnée pour les parents d’élèves de la région parisienne

En une décision historique, l'État français a été condamné par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour les heures d'enseignement perdues par des élèves de l'académie de Versailles.

La responsabilité de l’État reconnue #

Cette décision fait suite à des plaintes déposées par des parents d’élèves, soulignant l’absence chronique de remplacement des enseignants.

L’initiative, qui se voulait avant tout « symbolique », a vu des parents d’élèves dont les enfants ont raté des dizaines d’heures de cours obtenir gain de cause. Le jugement a reconnu la responsabilité de l’État dans huit affaires et a ordonné une indemnisation pour les préjudices causés par la perte de chance des élèves de réussir leurs années et cursus scolaires futurs.

Une victoire majeure pour les parents d’élèves #

Me Delphine Krust, avocate de plusieurs familles, a exprimé sa satisfaction quant à la reconnaissance de la responsabilité de l’État. Elle souligne que l’État est conscient de son comportement fautif, et qu’il ne peut pas se réfugier derrière des normes imposées par le droit international ou européen. En effet, l’État s’impose lui-même un enseignement obligatoire pour les élèves et il ne respecte pas cette obligation.

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Bien que ces décisions soient une avancée significative, Me Delphine Krust reste réaliste : elles soulignent le manque criant d’enseignants, mais ne vont pas résoudre ce problème du jour au lendemain. Cependant, elles représentent une victoire pour les parents d’élèves qui luttent pour le droit à l’éducation de leurs enfants.

Le manque d’enseignants : un problème persistant #

Les témoignages des parents d’élèves lors du procès ont mis en lumière l’ampleur du problème. Sophie, une des mères présentes, a détaillé que sa fille avait manqué 632 heures de cours entre la sixième et le deuxième trimestre de troisième, dont 105 heures en français, 86 heures en anglais et 75 heures en histoire-géo.

L’indemnisation accordée aux parents d’élèves est symbolique : ils ont obtenu une indemnité forfaitaire, plutôt qu’une indemnité d’un euro par heure de cours perdue comme demandé par Me Delphine Krust. En dépit de cela, cette décision est une reconnaissance importante des manquements de l’État dans le domaine de l’éducation.

Voici une liste des éléments clefs de cette affaire :

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  • Des parents d’élèves de l’académie de Versailles ont déposé des plaintes pour des heures d’enseignement perdues.
  • Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a reconnu la responsabilité de l’État dans huit affaires.
  • L’État a été condamné à indemniser les parents pour les préjudices causés.
  • Les décisions actent les manquements de l’État à la fois dans le primaire et dans le secondaire.
  • Les parents d’élèves ont obtenu une indemnisation forfaitaire.

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