Une augmentation alarmante des infections à méningocoque #
En 2023, la menace des infections à méningocoque a rehaussé son voile, laissant derrière elle une augmentation de 72 % des cas. Cela a été une année record pour ce type d’infection, avec un total de 560 cas déclarés.
Les méningocoques, ces bactéries sournoises, sont particulièrement virulentes chez les enfants et les adolescents. Après une période de répit pendant la pandémie de Covid-19, elles semblent avoir profité de la baisse de l’immunité de la population pour intensifier leur assaut.
Les régions les plus touchées #
Le fléau des méningites à méningocoque ne s’est pas répandu de manière égale. Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Occitanie se distinguent comme les régions les plus touchées. Les chiffres sont effrayants : 93 cas en Auvergne-Rhône-Alpes, 83 cas en Île-de-France et 64 cas en Occitanie.
Les enfants de moins d’un an et les jeunes adultes de 15 à 24 ans semblent être les plus vulnérables, avec respectivement 56 et 101 cas déclarés. Le danger est réel et imminent, et les autorités sanitaires sont en alerte.
- Nombre total de cas déclarés en 2023 : 560
- Cas déclarés en Auvergne-Rhône-Alpes : 93
- Cas déclarés en Île-de-France : 83
- Cas déclarés en Occitanie : 64
La vaccination : un rempart contre l’ennemi #
Face à cette menace, la vaccination apparaît comme le bouclier le plus efficace. Actuellement, seules les vaccinations anti-méningocoques B et C sont disponibles. Tandis que la vaccination contre le méningocoque C est obligatoire chez les moins d’un an, celle contre le B est simplement recommandée.
Ces chiffres alarmants ont suscité une révision de la stratégie vaccinale. La Haute autorité de santé a entrepris des travaux en ce sens, en vue d’une protection renforcée de la population.
Comprendre l’ennemi : les méningocoques #
Les méningocoques sont regroupés en plusieurs familles : A, B, C, W et Y. Historiquement, les groupes B et C étaient prédominants. Cependant, le groupe C est devenu marginal, devancé par les groupes Y et W, ce dernier étant particulièrement mortel.
Sur les 560 cas déclarés en 2023, 240 étaient dus au sérogroupe B (44%), 160 au sérogroupe W (29,4%), 130 au sérogroupe Y (23,9%), et seulement cinq au sérogroupe C (0,9%).
De nouvelles mesures vaccinales à l’horizon ? #
Face à ce défi sanitaire, le gouvernement pourrait bientôt annoncer de nouvelles directives de vaccination. Les nourrissons pourraient être obligés de se faire vacciner contre toutes les souches (A, B, C, W et Y).
De plus, une dose de rappel contre les souches A, C, W et Y pourrait être recommandée pour les adolescents entre 11 et 14 ans, même s’ils ont déjà été vaccinés à un jeune âge. Ce sont des mesures qui pourraient contribuer à renforcer la barrière contre cet ennemi invisible.