Le dévoilement d’un pacte controversé #
Cette réforme législative vise à contrôler efficacement les arrivées de migrants dans l’Union Européenne (UE), en instaurant un mécanisme de solidarité entre les pays membres pour l’accueil des migrants et en accélérant le traitement des demandes d’asile.
Les discussions concernant cette réforme ont débuté après le pic migratoire de 2015, qui a vu un afflux de migrants syriens fuyant la guerre dans l’UE. Le pacte est le résultat d’un compromis atteint entre les États membres de l’UE et les eurodéputés en décembre dernier.
Réactions et controverses #
Malgré l’adoption du pacte, certaines réactions ont été médiatisées, notamment celle du Premier ministre polonais Donald Tusk. Ce dernier a déclaré que son pays refusait le mécanisme de solidarité, qui prévoit que les États membres participent à la relocalisation des demandeurs d’asile ou fournissent une contribution financière ou un soutien technique et opérationnel. Ce rejet de la Pologne n’empêchera cependant pas la ratification de la réforme par la majorité des États membres de l’UE.
Par ailleurs, le pacte a également fait l’objet de critiques de la part de l’extrême droite, qui estime qu’il est insuffisant pour réduire l’immigration, et de la gauche et des écologistes, qui dénoncent des atteintes aux droits humains.
Le contenu du pacte #
Le pacte prévoit une nouvelle procédure accélérée aux frontières pour les personnes jugées peu susceptibles d’obtenir l’asile. Ceci est destiné à éviter que ces personnes ne séjournent longtemps sur le territoire de l’UE. Il prévoit également un « filtrage » immédiat des migrants à leur arrivée sur le territoire de l’UE, ce qui permettra, selon la commissaire européenne chargée de la politique migratoire, Ylva Johansson, de « mieux protéger nos frontières extérieures, les personnes vulnérables et les réfugiés ».
Les militants des droits humains ont cependant exprimé leurs préoccupations, soulignant que la réforme pourrait permettre la détention de migrants, y compris des mineurs, à grande échelle. Ils ont également critiqué la possibilité pour les États membres de déléguer l’accueil des migrants à des pays tiers.
Voici quelques points clés de la réforme :
- Contrôle accru des arrivées de migrants dans l’UE
- Mécanisme de solidarité entre pays membres pour l’accueil des migrants
- Procédures accélérées de traitement des demandes d’asile
- « Filtrage » immédiat des migrants à leur arrivée