Le bien-être animal à la réserve africaine de Sigean : une approche innovante et éthique pour un habitat zoologique

Au sein de la Réserve africaine de Sigean, un rôle a émergé comme essentiel pour la protection et le soin des animaux : la référente bien-être animal.

Le rôle clé de la référente bien-être animal #

Depuis fin 2021, Lyna Rachid, aussi responsable du secteur chimpanzé, a pris ce rôle crucial. Ce poste, aujourd’hui obligatoire, met en lumière une notion en constante évolution : le bien-être animal.

Lyna Rachid a participé récemment à un colloque international sur le bien-être animal en Italie. Avec 230 participants de 36 pays, cette rencontre a permis de partager des techniques d’évaluation du bien-être animal et de découvrir les innovations des autres parcs zoologiques. Cet événement a été une opportunité précieuse pour progresser dans cette sphère en évolution rapide.

Optimisation du bien-être animal à Sigean #

La question du bien-être animal dans une réserve aussi étendue que Sigean est complexe. Il ne suffit pas de fournir un grand espace, il faut aussi respecter les conditions de vie de l’animal et favoriser ses comportements naturels. Pour éviter l’ennui, l’animal doit être stimulé. Dans la nature, un animal est constamment en mouvement, chassant, cherchant de la nourriture, mangeant, dormant…

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À cet effet, des aménagements sont mis en place pour stimuler ces comportements naturels. Par exemple, des termitières artificielles ont été installées pour les chimpanzés, avec des cavités remplies de nourriture. Les chimpanzés ont alors la possibilité de casser des branches pour fabriquer des outils afin de récupérer leur nourriture, une activité qu’ils pratiquent dans leur habitat naturel.

Évolution de la notion de bien-être animal #

L’approche du bien-être animal a significativement changé au fil du temps. Auparavant, l’objectif était principalement d’éviter aux animaux des expériences négatives telles que la faim, la soif ou l’inconfort. Aujourd’hui, l’accent est mis sur la promotion des expériences positives et la prise en compte de l’état mental des animaux, en plus de leurs besoins physiologiques et comportementaux.

Des programmes d’enrichissement sont proposés, les enclos sont aménagés pour favoriser le bien-être, et l’entraînement médical est utilisé pour faciliter les soins. Par exemple, les vétérinaires sont en mesure de faire des prises de sang sur les chimpanzés sans avoir à les endormir.

À Sigean, la politique de bien-être animal est basée sur le principe que « l’animal doit venir à la rencontre de l’homme, pas l’inverse ». Il ne s’agit pas de forcer l’animal à interagir avec les visiteurs, mais de veiller à ce que son environnement et son régime alimentaire soient adaptés à ses besoins et contribuent à son bien-être.

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  • Respect des conditions de vie des animaux
  • Stimulation des comportements naturels
  • Promotion des expériences positives
  • Prise en compte de l’état mental des animaux
  • Adaptation de l’environnement et du régime alimentaire

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