Un avenir incertain #
Il est l’un des quatre garçons français actuellement détenus dans le Centre de réhabilitation d’Orkech, une prison de haute sécurité située au Kurdistan syrien. Ces enfants, maintenant devenus jeunes adultes, ont été emmenés par leurs parents pour rejoindre Daesh et attendent avec anxiété que leur pays d’origine décide de leur futur.
Adem n’a plus qu’un seul souhait: ne pas finir sa vie dans cet endroit. Irongie du sort, il a été amené en Syrie à l’âge de 11 ans, sous le prétexte d’un voyage familial à travers l’Europe. Son père, qui s’est par la suite transformé en chef de la propagande de Daesh, a revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Le poids d’un héritage terrifiant #
Adem insiste sur le fait qu’il n’a jamais participé à la guerre, qu’il n’a jamais touché une arme. Il se distancie de l’héritage de son père et espère pouvoir retourner en France. Toutefois, malgré la chute de Daesh en 2019, les autorités françaises ont rapatrié 169 enfants, mais les jeunes qui sont devenus majeurs demeurent bloqués en Syrie.
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Les Nations unies et la Cour européenne des droits de l’homme ont jugé leur détention en Syrie comme étant « contraire au droit international ». Mais cela n’a pas encore entraîné leur retour en France. Ces jeunes adultes portent les stigmates physiques et psychologiques de leurs expériences traumatisantes : le changement brutal d’attitude de leurs parents, les exécutions et décapitations auxquelles ils ont assisté, et pour certains, l’enrôlement forcé dans les camps d’entraînement de Daesh.
Un processus de déradicalisation délicat #
Le Centre de réhabilitation d’Orkech a pour mission de désamorcer leur endoctrinement. Pour ce faire, il met les détenus en contact avec des enseignantes de mathématiques et d’anglais. Le but est d’initier une déradicalisation en douceur, sur les bancs de l’école, pour ces jeunes qui se sentent abandonnés par la République.
Le parcours de ces jeunes adultes est un mélange déchirant de regrets, de désespoir et d’espoir. Ils sont le produit malheureux d’une idéologie fanatique et vivent maintenant dans l’attente d’une seconde chance.
Quelques chiffres sur la situation :
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- 4 jeunes français sont actuellement détenus dans le Centre de réhabilitation d’Orkech.
- 169 enfants ont été rapatriés en France depuis la chute de Daesh en 2019.
- De nombreux jeunes adultes restent bloqués en Syrie malgré leurs demandes de retour.