Le commencement d’une controverse #
Les regards sont tournés vers le Parlement polonais où ce débat, tant attendu, est prévu pour jeudi. Dans ce pays majoritairement catholique, le sujet divise, y compris au sein de la coalition pro-européenne actuellement au pouvoir.
Les huit dernières années ont vu une régression marquée des droits des femmes en Pologne sous le régime conservateur nationaliste. Cela a culminé avec une interdiction presque totale de l’avortement, qui a provoqué de larges manifestations de protestation à travers le pays. La coalition pro-UE, qui a été portée au pouvoir lors des dernières élections législatives, a promis de rétablir ces droits, y compris l’accès à l’avortement.
Des promesses non tenues #
Cependant, malgré ces promesses électorales, les projets de loi visant à libéraliser les lois sur l’avortement sont restés en suspens au Parlement. Cette stagnation a suscité la colère et la frustration parmi de nombreuses femmes et groupes de défense des droits. La première discussion de six heures sur ce sujet brûlant doit commencer jeudi après-midi.
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Krystyna Kacpura, directrice de la Fédération pour les femmes et le planning familial, a déclaré : « Ce sont des politiciens qui nous ont retiré nos droits reproductifs, il est donc temps qu’ils nous les rendent ». Elle fait partie des nombreuses voix exigeant un changement dans la législation actuelle.
L’incertitude règne #
L’issue de ce premier débat reste incertaine, en particulier en ce qui concerne le soutien que pourraient obtenir ces projets de loi pour passer le premier vote prévu vendredi. Des projets de loi similaires ont été débattus plusieurs fois au Parlement au cours des trente dernières années, sans jamais réussir à passer en commission.
Le Premier ministre, Donald Tusk, a exprimé son espoir que les députés de sa coalition permettront aux nouveaux textes de franchir le premier obstacle. Cependant, le résultat du vote est loin d’être prévisible, certains membres de la coalition ayant déjà exprimé leur doute quant à l’assouplissement prévu des lois sur l’avortement.
Les implications de la décision #
Si ces réformes sont votées par le Parlement, elles devront encore être promulguées par le président polonais Andrzej Duda. Fervent catholique et allié du parti Droit et Justice, M. Duda a récemment opposé son veto à la législation sur la contraception d’urgence, invoquant son souhait de « respecter les droits constitutionnels et les normes de protection de la santé des enfants ».
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Le gouvernement a annoncé qu’il contournerait ce veto en autorisant les pharmaciens à prescrire eux-mêmes la pilule du lendemain. Cela a suscité des débats sur la manière dont les lois sur l’avortement pourraient être modifiées, si elles le sont.
Les opinions du public #
Un sondage récent de l’agence Opinia24 a révélé que 50% des Polonais soutiennent la libéralisation des lois sur l’avortement, tandis que 41% déclarent qu’ils ne changeraient pas les règles actuelles.
Les résultats du débat parlementaire sont attendus avec impatience et pourraient avoir des répercussions significatives sur les droits des femmes en Pologne.
- Le débat sur l’avortement en Pologne est sur le point de commencer
- Les droits reproductifs des femmes sont au centre des préoccupations
- Le Premier ministre Donald Tusk exprime son espoir de voir les nouvelles lois franchir le premier obstacle
- Le président Andrzej Duda pourrait opposer son veto aux réformes
- 50% des Polonais soutiennent la libéralisation des lois sur l’avortement, selon un sondage
