La débâcle électorale en Corée du Sud amène le président Yoon à envisager des réformes : les détails du virage politique

La scène politique sud-coréenne a été secouée par une débâcle électorale sans précédent pour les conservateurs.

Une défaite électorale majeure pour les conservateurs #

Le président Yoon Suk Yeol, connu pour sa politique ferme à l’égard de la Corée du Nord et son rapprochement avec le Japon, a vu son parti, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), subir une lourde défaite lors des récentes élections législatives.

La déroute a été telle que plusieurs hauts responsables du parti, dont Han Dong-hoon, le Premier ministre Han Duck-soo, ont présenté leur démission. La défaite est d’autant plus marquante que le PPP et son allié ont perdu 6 sièges, passant de 114 à 108 sièges au Parlement.

L’opposition prend le pouvoir #

Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique (PD) de Lee Jae-myung, a été le grand gagnant de ces élections. Avec ses alliés, ils ont augmenté leur nombre de sièges de 156 à 174. Le parti Reconstruire la Corée, nouvellement formé par l’ancien ministre de la Justice Cho Kuk, a également réussi à obtenir 12 sièges, profitant du mécontentement général à l’égard des deux principaux partis.

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Malgré ces résultats, l’opposition n’a pas réussi à atteindre la super-majorité de 200 sièges à l’Assemblée nationale, qui en compte 300. Toutefois, l’analyste politique Yum Seung-yul souligne que ces chiffres montrent une colère populaire croissante contre le président Yoon, qui pourrait conduire à plus de révolte si des changements ne sont pas opérés.

La promesse de réformes du président Yoon #

Face à cette déroute électorale, le président Yoon Suk Yeol a reconnu la nécessité de réformes. Il a promis d' »humblement honorer la volonté du peuple exprimée lors des élections générales, de réformer les affaires de l’Etat et de faire de son mieux pour stabiliser l’économie et les moyens de subsistance de la population ».

Sa popularité, qui n’a jamais vraiment décollé, restant souvent autour de 30%, pourrait être mise à l’épreuve dans les mois à venir. La mise en œuvre de ces réformes pourrait être décisive pour l’avenir de sa carrière politique et de celle de son parti.

Voici quelques éléments clés de cette élection :

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  • Le parti d’opposition, le Parti démocratique (PD), a augmenté son nombre de sièges de 156 à 174.
  • Le parti du président, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), a perdu 6 sièges, passant de 114 à 108 sièges au Parlement.
  • Le président Yoon Suk Yeol a promis des réformes après cette déroute électorale.

La déroute électorale en Corée du Sud est un signe clair de la nécessité d’un changement dans le paysage politique du pays. Reste à voir si le président Yoon Suk Yeol sera capable de mener à bien les réformes nécessaires pour répondre aux attentes du peuple.

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