Appel pour l’interdiction de l’abattage rituel : l’association L214 cible la souffrance animale dans la production de viandes halal et casher

Une nouvelle campagne de sensibilisation a été lancée par l'association de défense des animaux L214, qui a mis en lumière des actes de cruauté dans l'abattage rituel pour la production de viandes halal et casher.

La souffrance animale dans les abattoirs #

Cette démarche a coïncidé avec la fin de la fête du ramadan, une période où la consommation de ces viandes atteint son apogée.

Une vidéo choquante, tournée dans l’abattoir Bigard à Venarey-les-Laumes, a été dévoilée par l’association, montrant des bovins saignés à vif, une pratique contraire aux prescriptions rituelles. Les animaux, censés rester immobilisés et inconscients après l’égorgement, sont montrés suspendus et manifestement conscients, une situation que L214 décrit comme une « violence délibérée ».

Des actes de maltraitance préalables à l’abattage #

Avant même l’abattage, des traitements violents sont infligés aux animaux dans l’enclos d’attente. Un animal a été filmé recevant plus de 20 coups violents en une minute. L’association a déposé une plainte contre l’abattoir et a demandé sa fermeture auprès de la préfecture.

À lire Comment bien choisir ses compléments alimentaires en musculation

En réponse, la préfecture a affirmé que l’abattoir est soumis à un contrôle constant et que les services vétérinaires se rendront sur place pour évaluer la situation. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur l’efficacité des contrôles et la nécessité de réformes dans l’industrie de l’abattage.

Une dérogation controversée #

L214 appelle également à l’abolition de la dérogation autorisant l’abattage sans étourdissement, pratique courante pour la production de viandes halal et casher. Cette dérogation est en contradiction avec la réglementation européenne qui exige l’étourdissement préalable des animaux avant l’abattage afin de minimiser leur souffrance.

Cette pratique a déjà été interdite dans plusieurs pays d’Europe, dont le Danemark, la Norvège, la Finlande, la Suède, le Luxembourg et la Suisse. Même la Belgique, à l’exception de la région de Bruxelles-Capitale, a adopté cette interdiction, une décision validée par la Cour européenne des droits de l’homme.

L’association a également mis en lumière les préoccupations suivantes :

À lire Goodies français : 7 idées d’objets publicitaires originaux d’entreprise

  • La nécessité d’un dialogue avec les représentants de la Grande Mosquée de Paris et du Consistoire de France sur cette pratique.
  • Le refus de M. Kabtane, recteur de la Grande mosquée de Lyon, de remettre en question ce rite malgré sa prise de conscience des problèmes soulevés.
  • La demande d’une analyse de la vidéo par le groupe Bigard avant tout commentaire.
  • La réaction de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir (OABA) qui a exprimé son « dégoût » face aux images.

Quelles conséquences pour l’avenir ? #

Cette campagne met en évidence la nécessité de réformes significatives dans l’industrie de l’abattage afin de minimiser la souffrance animale. Elle appelle à une prise de conscience collective et à un engagement en faveur d’une alimentation plus respectueuse des animaux.

Il est clair que la question de l’abattage rituel et de la souffrance animale qui y est associée est complexe et nécessite un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties concernées. Seul le temps dira si ces révélations conduiront à des changements significatifs dans la manière dont les animaux sont traités dans les abattoirs.

Sciences et Démocratie est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Partagez votre avis