Un préavis de grève lancé par les contrôleurs aériens : des turbulences en perspective pour votre voyage du 25 avril 2024

Les contrôleurs aériens annoncent un mouvement de grève #

Le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA), porte-parole majeur de la profession, a en effet déposé un préavis de grève.

Le préavis a pour origine une proposition de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) visant à restructurer les services de navigation aérienne. Cette proposition, qualifiée d' »inacceptable » par le SNCTA, a engendré une vive réaction de la part des contrôleurs aériens.

Un désaccord profond et persistant #

Le conflit entre le SNCTA et la DGAC a son origine dans une série de négociations tendues qui se prolongent depuis plus de quinze mois. Selon le syndicat, la proposition de la DGAC est une « provocation, si ce n’est une insulte ». Le syndicat UNSA-UTCAC, autre acteur clé du dialogue syndical, a également choisi de boycotter une réunion d’urgence de la DGAC, marquant ainsi son soutien au SNCTA.

Le projet de modernisation de la navigation aérienne française est le cœur du problème. Il s’agit du plus grand projet de restructuration jamais entrepris dans ce secteur. L’objectif est d’augmenter l’efficacité et la productivité du secteur aérien français en prévision d’une hausse de trafic de 10 à 20% d’ici la fin de la décennie.

Les points de friction dans les négociations #

Les points de désaccord entre le SNCTA et la DGAC sont principalement la fermeture d’un quart des tours de contrôle et la réduction de moitié du nombre de centres de contrôle d’ici 2035. Le SNCTA estime que ces mesures sont inacceptables et exige une compensation financière pour pallier à ces changements.

Le SNCTA estime également que les contrôleurs aériens français sont sous-payés par rapport à leurs homologues européens. Le syndicat demande donc une revalorisation salariale pour ses membres, affirmant que leurs salaires sont financés par les redevances de vol et ne pèsent donc pas sur les contribuables. La situation reste floue, mais il est certain qu’aucun accord ne peut être trouvé sans l’approbation du SNCTA.

Les voyageurs du 25 avril 2024 devront donc s’attendre à des perturbations. Mais pour ceux qui envisagent de voyager pendant les Jeux Olympiques, il y a une lueur d’espoir : le SNCTA a donné son accord de principe à la DGAC pour une « trêve olympique ».