L’ouverture du débat sur l’avortement en Pologne #
Cela se déroule dans un environnement de division sur le sujet, y compris au sein de la coalition pro-européenne au pouvoir.
La Pologne a vu les droits des femmes radicalement régresser pendant les huit années de pouvoir nationaliste conservateur qui ont conduit à une interdiction presque totale de l’avortement, provoquant de vastes manifestations de protestation.
Les promesses électorales et l’avenir des droits reproductifs #
Suite aux élections législatives d’octobre, l’alliance pro-UE est arrivée au pouvoir, en partie grâce à des promesses de rétablissement des droits reproductifs, y compris l’accès à l’avortement. Actuellement, l’avortement n’est légal que si la grossesse est le résultat d’un viol ou d’un inceste, ou si elle met directement en danger la vie ou la santé de la mère.
Pour les activistes et les médecins qui proposent leur aide, l’aide à l’avortement étant interdite en Pologne, ils risquent la prison. Malgré ces promesses électorales, les projets visant à assouplir ces lois sont restés bloqués au Parlement, provoquant la colère et la frustration de nombreuses femmes et de groupes de défense des droits.
- La Coalition civique (centre) du Premier ministre Donald Tusk a présenté son projet de loi visant à légaliser l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse.
- Trois autres propositions similaires de ses partenaires de coalition attendent également d’être débattues.
Les défis à venir #
Il existe cependant une incertitude quant à l’issue de ce premier débat, notamment quant au soutien nécessaire que ces quatre projets peuvent obtenir pour espérer passer le premier vote prévu vendredi. Des projets de loi similaires ont été discutés à de nombreuses reprises au Parlement au cours des trente dernières années, mais aucun d’entre eux n’a jamais réussi à passer en commission.
Une approbation vendredi serait un « changement positif et peut-être une mini-révolution », a déclaré Krystyna Kacpura, directrice de l’ONG Fédération pour les femmes et le planning familial. Cependant, le résultat du vote est loin d’être prévisible. Certains députés du parti paysan conservateur PSL, membre de la coalition, ont exprimé des doutes sur l’assouplissement prévu, certains d’entre eux ayant annoncé qu’ils ne soutiendraient pas les projets débattus.