ExxonMobil modifie sa stratégie en France : 677 emplois disparus et vente de ses actifs

ExxonMobil, le titan américain du pétrole, a récemment révélé un plan de réorganisation de ses opérations en France.

Redimensionnement des opérations d’ExxonMobil en France #

Cela implique la réduction des activités à Port-Jérôme en Normandie, qui pourrait mener à la suppression de 677 emplois. Parallèlement, la société envisage également de vendre sa raffinerie de Fos-sur-Mer et certains dépôts de carburants dans le sud de la France.

Cette décision a été motivée par la non-viabilité économique de plusieurs unités de pétrochimie, y compris un vapocraqueur, qui seront fermées sur le site de Gravenchon, à Port-Jérôme-sur-Seine, près du Havre. Le groupe s’est toutefois engagé à rechercher des solutions individuelles et collectives pour les salariés affectés par ces suppressions d’emplois.

L’impact sur les travailleurs #

Cette nouvelle a été accueillie avec une grande tristesse et une profonde inquiétude par les salariés et leurs familles. Pourtant, la société a déclaré qu’aucun licenciement n’est prévu avant 2025. Le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a insisté sur le fait qu’ExxonMobil a le devoir absolu de proposer des opportunités de relocation pour les employés et de revalorisation pour le site.

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Les employés, quant à eux, se sentent tristes et frustrés face à cette situation. Pierre-Antoine Auger, élu (FO) du CSE sur le site de Port-Jérôme, a déclaré : « Nous ne savons pas encore de quelle façon nous allons réagir ».

Les raisons derrière cette décision #

ExxonMobil a attribué cette décision à plusieurs facteurs. D’une part, la configuration et la taille du vapocraqueur, qui ne peuvent rivaliser avec les unités nouvellement construites. D’autre part, des facteurs conjoncturels tels que les coûts opérationnels et énergétiques plus élevés en Europe qui rendent le site non compétitif.

En outre, le secteur de la chimie a subi une perte de 300 millions en 2023 tandis que le secteur du pétrole a réalisé un profit d’un milliard sur la même période.

  • Le vapocraqueur n’est pas économiquement viable.
  • Des coûts opérationnels et énergétiques plus élevés en Europe.
  • La chimie a connu une perte de 300 millions en 2023.

En plus de ces problèmes, la société a également eu à faire face à des défis tels que la diminution de la demande de produits pétroliers, l’augmentation du coût de l’énergie et l’évolution vers l’électrification du parc automobile.

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Il est clair que l’industrie pétrolière en France est en train de subir des changements majeurs, et ExxonMobil ne fait pas exception à cette règle. L’avenir est incertain, mais il est sûr que l’entreprise devra s’adapter pour survivre dans ce nouvel environnement.

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