La dynamique de l'euro-dollar bouleversée : quand la BCE reprend les commandes

Changement de cap pour l’euro-dollar #

La marge de manoeuvre de la Réserve fédérale américaine (Fed) se rétrécit suite à une inflation plus forte que prévue aux Etats-Unis en mars. Cette situation a conduit à une sortie de torpeur assez inattendue pour l’euro-dollar, qui a enregistré une baisse de plus de 1% par rapport au dollar américain mercredi dernier. Une chute d’une telle ampleur n’avait pas été observée depuis l’été dernier.

C’est dans un contexte de crise économique en Europe que cette paire de devises, jusqu’alors caractérisée par sa stabilité, a connu des fluctuations inhabituelles. Cette année, l’euro-dollar a évolué entre 1,07 et 1,1050 dollar. Il s’établit actuellement à 1,0750 dollar, soit une baisse de 2,8% en 2024.

La BCE maintient le statu quo #

Dans ce tumulte, la Banque Centrale Européenne (BCE) a choisi de maintenir le statu quo sur les taux. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir les marchés. L’euro est actuellement 10% en dessous de sa moyenne de très long terme (1999) de 1,1870 dollar. Les banques interrogées par l’agence Bloomberg anticipent que l’euro restera peu volatil dans les prochains mois.

Elles prévoient que l’euro se stabilisera autour de 1,09 dollar en juin, avec un écart de 1,05 à 1,13 dollar entre les prévisions. C’est également à cette échéance que les marchés devraient être fixés sur la première baisse des taux en Europe, qui pourrait devancer celle anticipée aux Etats-Unis.

Que faut-il attendre de l’avenir ? #

Le cours de l’euro-dollar est donc sous haute surveillance, tant par les investisseurs que par les autorités monétaires. Tous les regards sont désormais tournés vers la BCE, qui semble avoir repris le contrôle de la sphère d’influence de cette paire de devises. Mais que peut-on réellement attendre de l’avenir ?

La situation est incertaine et la volatilité pourrait bien être au rendez-vous. Les marchés devront garder un œil attentif sur les décisions de la BCE. Une chose est certaine : l’euro-dollar n’a pas fini de faire parler de lui.